mardi 22 avril 2025

Quand le pape François évangélisait les Etats-Unis

 

Le Pape François au côté du président Barack Obama lors de sa visite aux USA en 2015

C'est en 2015, pour la première fois de sa vie, que le Pape François s'est rendu en visite officielle aux Etats-Unis, alors présidés par Barack Obama. Comme un clin d'oeil au côté fastueux des "belles américaines", c'est en Fiat 500, une voiture italienne, qu'il s'était rendu à la Maison Blanche. Aux USA, où les catholiques représentent un citoyen sur six, la ferveur religieuse est proche de celle des églises évangélistes. D'où leur amour pour de grands rassemblements démonstratifs. D'autant que les Latinos sont aujourd'hui les plus nombreux chez les Catholiques américains. D'où l'impression de chaleur ressenti par l'Argentin Pape François, lors de ce voyage américain.

Cette visite était d'autant plus exceptionnelle que le Saint Père s'est exprimé devant le Congrès américain, pour la première fois dans l'histoire de ce pays. Puis, il s'est rendu au siège des Nations Unies, après avoir prié avec des familles d'immigrés, des sans-abri et des prisonniers. Sans oublier une rencontre interreligieuse, à Ground Zero, le mémorial des attentats du 11 septembre 2001.

Unique rencontre du pape François avec Donald Trump, au Vatican, le 24 mai 2017

Même si Donald Trump a annoncé la nuit dernière qu’il se rendrait aux obsèques du souverain pontife, le 26 avril 2025, les relations entre les deux hommes ont toujours été tendues. La faute, notamment, à la politique migratoire du président américain, dès son premier mandat en 2016. En effet, le pape François avait vivement réagi à sa proposition d’édifier un mur, à la frontière du Mexique avec les Etats-Unis. Une attitude jugée non chrétienne par le Pape François

Le vice-président J.D. Vance au Vatican avec le Pape François, le 20 avril 2025

Et ce n’est pas avec le second mandat de Donald Trump, en 2025, que les relations entre la Maison Blanche et le Vatican se sont apaisées. D’autant que le vice-président J.D. Vance - évangéliste converti au catholicisme il y a six ans - invoquait des concepts catholiques moyen-âgeux pour justifier la politique migratoire des Etats-Unis. En réponse, le Pape François avait adressé une lettre aux évêques américains, dans laquelle il critiquait les déportations massives. Un sujet qui n’a pas été abordé, lors du court entretien que le vice-président américain, en visite privée à Rome avec sa famille, a eu avec le Pape François, le jour de Pâques. Ce qui, ironiquement, en fait la dernière visite d'un homme d'Etat auprès du souverain pontif, avant son décès. Quant au Pape par interim, le camerlingue (chambellan), le cardinal Kevin Farrell, il est américain. Précédemment, il a été évêque de Washington et de Dallas (Texas).

Herve CIRET

samedi 19 avril 2025

Il y a 106 ans, le 1er saut de parachute en chute libre



Jusqu’en 1919, les experts en aéronautique ne pouvaient imaginer qu’un homme puisse sauter d'un avion en chute libre, sans perdre connaissance. C'est un californien de 24 ans, cascadeur aérien pour le cinéma, Leslie Irvin, qui leur démontre le contraire. Le 19 avril 1919, au-dessus de Dayton (Ohio), il saute dans le vide, depuis un avion volant à une altitude de 600 mètres. Il n'ouvre son parachute qu’à 200 mètres du sol. Seule sa cheville est cassée à l’atterrissage.

Conçu par deux militaires de l'US Air Force, le parachute utilisé par Leslie Irvin a été déployé à partir d'un sac à dos muni d'une poignée d'ouverture. Ce qui en constitue l'originalité et l'innovation. Car, les premiers parachutes étaient jusqu'ici déployés, à partir d'un réservoir fixé à l'avion. 

En juin 1919, Leslie Irvin créé son entreprise de fabrication de parachutes. Dans les dix ans qui suivent, pas moins de quarante pays équipent leurs forces aériennes avec ses produits. Quant aux 10 000 pilotes et parachutistes alliés qui effectuent des missions durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), ils lui doivent en partie la vie. Leslie Irvin va même jusqu'à offrir une "goupille d'or" à chaque pilote ayant utilisé son parachute lorsque son avion était en difficulté. Vingt ans plus tard, 34 000 personnes sont ainsi distinguées, parmi lesquelles, Charles Lindbergh. Leslie Irvin a rejoint les étoiles, le 9 octobre 1966, à l'âge de 71 ans. 
 
Herve CIRET

vendredi 18 avril 2025

Il y a 109 ans était créée l'escadrille La Fayette


Le 18 avril 1916, la première escadrille, composée de pilotes américains volontaires engagés dans la légion étrangère, est créée à Luxeuil-les Bains (Haute-Saône). Et ce, alors que les Etats-Unis ne sont pas encore entrés en guerre. Baptisée "La Fayette", en hommage au marquis français qui a aidé les insurgés américains à se libérer du joug anglais, elle est commandée par le capitaine français Georges Thénault, secondé par le lieutenant Alfred de Laage de Meux. C'est à l'initiative de deux américains, Norman Price et Fraser Curtiss, soutenus par Maximilien Jarousse de Sillac, du ministère français des Affaires Etrangères, et le docteur Gros, du Corps des Ambulances Américaines, que cette escadrille est constituée. A l'origine, chacun des pilotes fait figurer son emblème personnel sur la carlingue de son avion : initiales de son nom ou dessin (croix, dé, étoile, papillon ...) Ce n'est qu'en octobre 1916, lors de l'intégration de l'escadrille "La Fayette" dans un groupe de combat, qu'un emblème collectif est choisi. Une tête d'indien Séminole, dessinée par le mécanicien  Marie Suchet, inspirée du dessin imprimé sur les boîtes de munitions américaines de la "Savage Arms Manufactured Company".  

Sergent Harold Willis
Un an plus tard, un nouvel emblème, une tête de Sioux, dessiné par le sergent Harold Willis est adopté par l'escadrille "La Fayette" qui reçoit en juillet 1917, son drapeau brodé par quarante employées du ministère des finances américain. Un mois après sa création, l'escadrille "La Fayette" remporte sa première victoire homologuée, en abattant un avion allemand, au-dessus de Thann (Haut-Rhin). Ses pilotes participent aux différentes phases de la bataille de Verdun, à bord d'avions Nieuport, se couvrant de gloire en remportant une douzaine de victoires homologuées. 

Les troupes américaines ayant débarqué en France, en décembre 1917, l'escadrille "La Fayette", équipée d'avions français Spad, passe sous commandement américain et devient le "103rd Aero Squadron". Cependant, ses pilotes continuent de servir sous l'uniforme français, la notification de leur mutation dans l'armée américaine n'intervenant qu'en février 1918. 
Herve CIRET
 
A lire également   Sources de cet article                                           

Film "La Fayette Escadrille" (1958) de William Wellman



Documentaire (en anglais) sur l'Escadrille La Fayette



jeudi 17 avril 2025

Pâques aux USA : pourquoi des lapins et non des cloches pour apporter les oeufs ?

 


Pourquoi aux Etats-Unis, ce sont les lapins qui amènent les oeufs de Pâques et en France, les cloches ? La réponse à cette question, en ce week-end pascal, est à trouver en... Allemagne ! A l'époque païenne, les Teutons vénéraient Eoutre, la déesse du Printemps et de la fertilité, dont le symbole était... un lapin, connu pour se reproduire très vite. La fête de Pâques, "Easter" en anglais, 'vient du nom de cette déesse. La religion chrétienne a repris cette tradition, en associant le symbole de fertilité aux oeufs. Mais, en France, comme les églises ne doivent pas sonner les cloches trois jours avant la résurrection du Christ mort sur la croix, en signe de deuil, il a été raconté aux enfants que celles-ci étaient parties se faire bénir vers Rome, puis, étaient censées ramener les oeufs de Pâques.

Près de huit millions d’immigrés allemands s'étant installés aux États-Unis entre le 17e et le 20e siècle - leurs descendants représentent aujourd'hui 17% de la population américaine - , ils y ont apporté leurs traditions, comme le lapin de Pâques (Easter Bunny). Aux USA, les œufs sont également utilisés dans des jeux, comme le Easter Egg Roll (roulement des œufs), fêté même à la Maison Blanche.

Herve CIRET

L'histoire de la tradition du roulement des oeufs à la Maison Blanche (en anglais)

dimanche 6 avril 2025

Il y a 108 ans les USA entraient dans la guerre 1914-1918


Le 6 avril 1917, le Congrès américain vote l'entrée en guerre des Etats-Unis dans le Premier conflit mondial. Trois millions d’Américains sont mobilisés, deux millions se portent volontaires. 126 000 d'entre eux sont tués, 234 000 sont blessés et 4 500 demeurent portés disparus. Pour les Afro-américains et les Amérindiens, leur participation aux combats est un moyen de se valoriser, dans une société américaine qui les ignore et les maltraite. Un siècle plus tard, en France, de nombreux cimetières militaires et monuments commémoratifs continuent de témoigner du sacrifice des combattants américains de la guerre 1914-1918. Notamment, à Suresnes près de Paris, à Romagne-sous-Montfaucon et Monsec, dans la Meuse.

Au moment où les USA entrent en guerre, les troupes françaises et britanniques sont usées par trois ans de guerre et enregistrent des pertes élevées dans leurs rangs. La Révolution Russe a mis fin aux combats sur le front de l'Est de l'Europe et l'armée allemande en profite pour renforcer ses positions à l’Ouest. D'où le besoin urgent de combattants, par crainte d'une contre-offensive.

Mais, la mobilisation aux Etats-Unis prend du temps. A cette époque, les effectifs de l'armée de métier américaine ne dépassent pas 200 000 hommes. De plus, leur expérience du combat se résume aux guerres indiennes et mexicaines et à la prise de Cuba. Enfin, l'armée US est mal équipée et a un réel besoin d'entraînement. Dirigé par le général Pershing, les premiers éléments du corps expéditionnaire américain n'arrivent en France qu'en juin et septembre 1917. Les Anglais et les Français les équipent en leur fournissant canons, mitraillettes, casques, voire même des uniformes. Mais, trois mois avant la fin de la guerre, le corps expéditionnaire  américain totalise 1,5 million de combattants.

Aux États-Unis, le souvenir de la guerre 1914-1918 est entretenu par des monuments aux morts, localisés dans plusieurs Etats. Le plus important, le "Liberty Memorial", d'une hauteur de 66 mètres, se trouve à Kansas City (Missouri). Mais, aucun monument national commémorant la Première Guerre mondiale n'a été érigé aux USA. Ce n'est que depuis 2014, qu'une loi a autorisé la construction d’un mémorial dédié aux combattants de ce conflit, près de la Maison Blanche. 
 
Herve CIRET

Consultez le dossier sur le site "Les Chemins de Mémoire"

A lire également  

 

jeudi 3 avril 2025

Quand Yves Boisset était copié par les Américains

 

Yves Boisset en 1975 sur le tournage du film "Dupont-la-joie"

Connu pour ses films engagés, le réalisateur français est décédé le 31 mars 2025, à l’âge de 86 ans. Si son célèbre film "Le Juge Fayard dit le Shériff" - malgré son titre - n'avait rien d'un western, en revanche, Yves Boisset connaissait bien le cinéma américain. En 1961, il est le co-auteur de la première édition du dictionnaire "Vingt ans de cinéma américain", aux côtés de Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier. En 1967, Yves Boisset est assistant-réalisateur de Riccardo Freda, pour le tournage du western spaghetti "Quand sonnera l'heure de la vengeance"

Lee Marvin dans le film "Canicule" (1983)

C'est à cette époque qu'il tente, en vain, de réaliser "Barracuda", un film policier co-écrit avec Jean-Patrick Manchette, père du néo-polar français, ayant pour toile de fond le commerce officiel des armes. Devant les pressions pour l'empêcher de faire son long-métrage, Yves Boisset réécrit le scénario avec l'écrivain Jean Vautrin pour réaliser "Canicule" (1983), adaptation du roman éponyme de ce dernier, avec l'acteur américain Lee Marvin dans le rôle-titre. L'histoire d'un braquage de banque qui tourne mal, perpétré par un vieux gangster américain obligé de se réfugier dans une ferme aux occupants plutôt rustiques. Si l'action du film se déroule dans la Beauce, près d'Orléans, elle aurait pu tout aussi bien se passer aux Etats-Unis, dans l'Iowa ou le Wyoming.

Gérard Lanvin et Michel Piccoli dans "Le prix du danger" (1983)

Mais, malgré sa passion du film noir américain, ce ne fut pas l'amour fou entre Yves Boisset et Hollywood. Entre 1988 et 1998, une bataille judiciaire l'oppose aux producteurs du film "Running Man", avec Arnold Schwarzenegger, et aux producteurs de la Fox. Le réalisateur français les accuse d'avoir plagié son film d'action "Le Prix du danger" (1983). Le scénario décrit un jeu de télévision à succès, dans lequel les candidats tuent les autres candidats pour gagner. L'heureux élu, un chômeur finit par découvrir que le jeu est en réalité truqué. Le film est une adaptation d'une nouvelle du romancier américain Robert Sheckley, publiée en 1958 (The Prize of Peril). Yves Boisset va se battre durant 11 ans, jusqu'en Cour de cassation, afin d'obtenir réparation et une indemnité de 1,5 millions de francs. 

Herve CIRET

mercredi 2 avril 2025

L'acteur américain Val Kilmer nous a quittés

 

Révélé par le film "Top Gun" (1984), aux côtés de Tom Cruise, Val Kilmer s'est éteint le 1er avril 2025, à Los Angeles, à l'âge de 65 ans, des suites d'une pneumonie, étant déjà fragilisé par un cancer de la gorge. Son nom est resté célèbre, grâce à son rôle du chanteur Jim Morrison, dans le biopic sur son groupe mythique The Doors, en 1992. Il incarne ensuite la légende du far-west, Doc Holiday, dans le western "Tombstone" (1993). Dans le magnifique "Cœur de tonnerre" (1991), Val Kilmer entre dans la peau d'un policier d'origine amérindienne enquêtant sur des meurtres non élucidés, au sein d'une réserve Lakota, aux côtés de l'acteur Sam Sheppard et du chanteur Sioux John Trudell.  En 1997, il interprète un facétieux Simon Templar, dans le film "Le Saint", inspiré de la série TV éponyme des années 1960. 

En 2003, Val Kilmer est à l'affiche du western "Les Disparues" (The Missing) de Ron Howard, au côté de Tommy Lee Jones. En 2012, on le retrouve à nouveau dans un western, "La première chevauchée de Wyatt Earp", dans lequel il incarne le célèbre marshal de Dodge City. En 2022, Val Kilmer reprend le rôle qu'il tenait dans le premier volet de "Top Gun", pour sa suite  "Top Gun : Marverick", au côté de Tom Cruise. C'était sa dernière apparition au cinéma. Souffrant d'un cancer de la gorge, ses cordes vocales en était très affectées. Au point que sa voix avait dû être recrée par l'intelligence artificielle.

Herve CIRET 

Bande-annonce "Coeur de Tonnerre" (1991)

 

lundi 31 mars 2025

Richard Chamberlain ne s'est pas caché pour mourir

 

Richard Chamberlain s'est éteint le 29 mars 2025 à Waimanalo (Hawaï), des suites d'un accident vasculaire cérébral, deux jours avant son 91e anniversaire. L'acteur américain avait débuté sa carrière, dans les années 1960, dans les séries western "Police des Plaines" (Gunsmoke), "Riverboat" et "The Deputy" (inédit en France). Le deuxième long-métrage dans lequel il apparaît en 1961 est également un film du genre, "Tonnerre Apache" (Thunder of Drums), aux côtés de Richard Boone, Charles Bronson et George Hamilton. Mais c'est la série "Le jeune Dr. Kildare" (1961), dont il interprète la chanson-titre et dans laquelle il incarne un jeune interne en médecine, qui le propulse sur la scène internationale.

Richard Chamberlain dans "Gunsmoke" (1960)

Après des films en costumes d'époque, dans les années 1970 (Les Trois mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo, Le Masque de fer), Richard Chamberlain joue dans la série "Colorado" (1978), adaptée du best-seller éponyme de James Michener. On le retrouve dans la série TV "Shogun" (1980), puis "Les oiseaux se cachent pour mourir" (1983), qui consacre sa stature de star internationale. Une réputation confirmée, au milieu des années 1980, par son rôle d'aventurier dans les deux films de la saga "Allan Quatermain", "Les mines du Roi Salomon" et "La cité de l'or perdu". Sa dernière apparition à la télévision date de 2017, dans la troisième saison de la série américaine "Twin Peaks". Et au cinéma, dans le film "Finding Julia" du réalisateur croate Igor Sunara.

Herve CIRET

vendredi 28 mars 2025

Changement d'heure : une idée américaine vieille de 241 ans


Nous avançons nos montres d'une heurecomme nous le faisons depuis 1976, à chaque passage de l'hiver au printemps, afin de diminuer notre consommation d'énergie. Mais, saviez-vous que c'est l'inventeur du paratonnerre et homme politique américain, Benjamin Franklin (photo ci-contre), qui, le premier,
a proposé cette solution, dans une lettre publiéele 26 avril 1784, dans le "Journal de Paris", afin de réaliser d'importantes économies de... bougies  ? 

Pour étayer sa démonstration, Benjamin Franklin suppose que, de mars à septembre, durant 7 heures chaque nuit, 100 000 familles parisiennes consomment 250 g de bougies ou de chandelles par heure. Soit, une dépense annuelle qui serait estimée aujourd'hui à 1,15 milliard d'euros ! "Somme énorme", souligne l'homme politique américain, "que la seule ville de Paris épargnerait en se servant, pendant les six mois d’été seulement, de la lumière du soleil, au lieu de celle des chandelles et des bougies."
 
Et pour contraindre les personnes réticentes, à l'idée de se lever plus tôt en été, Benjamin Franklin propose des mesures pour le moins radicales : taxer les habitants dont les volets restent fermés au lever du soleil, rationner l'achat des chandelles en faisant surveiller les commerces qui les vendent et faire sonner toutes les cloches des églises, dès le lever du soleil.  

"Et si cela n’est pas suffisant", conclut l'inventeur américain, "faire tirer un coup de canon, dans chaque rue, pour ouvrir les yeux des paresseux sur leur véritable intérêt." Et Benjamin Franklin de préciser que "toute la difficulté sera dans les deux ou trois premiers jours, après lesquels le nouveau genre de vie sera tout aussi naturel et tout aussi commode que l’irrégularité dans laquelle nous vivons. Car, il n’y a que le premier pas qui coûte." Etonnante proposition que la réduction de la consommation de bougies, pour le fils d'un marchand de... chandelles qu'était Benjamin Franklin ! 
 
 
Herve CIRET

Lire l'intégralité du texte de Benjamin Franklin publié, en 1784, dans le "Journal de Paris"

mercredi 26 mars 2025

Il y a 211 ans, la bataille de Horseshoe Bend



C'est une bataille peu connue dans l'histoire des Etats-Unis. Pourtant, le 27 mars 1814, elle se solde par un millier de morts, dont 800 Indiens Creeks (Muscogee). Côté américain y participent, notamment, Sam Houston, futur premier président du Texas et Andrew Jackson, futur 7e président des USA, de 1829 à 1837. 

C'est le massacre des 500 occupants du Fort Mims (Alabama) - dont la moitié de civils - par un groupe de guerriers Creeks, appartenant à la faction des "Red Stick" (Bâtons Rouges), qui est à l'origine de la bataille de Horseshoe Bend (Boucle du Fer à Cheval), au centre de l'actuel Alabama. Celle-ci met fin à la guerre Creek, commencée en 1812, qui opposait les Américains aux Anglais.
 

Ayant reçu le grade de général dans l'armée anglaise, le chef Indien Tecumseh lance des raids meurtriers contre des exploitations agricoles isolées, pendant que des agents britanniques provoquent des troubles, au sein des tribus Creeks hostiles aux Américains, du fait du non-respect de leurs engagements. Apprenant le massacre du Fort Mims, alors qu'il se trouve au Tennessee, le général Andrew Jackson lève une milice de 2 000 hommes, renforcée par 700 soldats professionnels et 600 alliés Indiens Cherokee. 

L'affrontement avec le millier de guerriers Creeks a lieu, le 27 mars 1814, à Horseshoe Bend (Alabama), aux abords d'une boucle de la rivière Tallapoosa. Retranchés derrière une barricade, faite de troncs de sapins et bien enterrés, les Creeks résistent aux tirs de canon des Américains. Pour les déloger, le général Jackson fait tirer des flèches enflammées sur les troncs d'arbres, qui, en brûlant, enfument les Indiens, mettant fin à leur l'insurrection.

Herve CIRET