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Le Pape François au côté du président Barack Obama lors de sa visite aux USA en 2015 |
C'est en 2015, pour la première fois de sa vie, que le Pape François s'est rendu en visite officielle aux Etats-Unis, alors présidés par Barack Obama. Comme un clin d'oeil au côté fastueux des "belles américaines", c'est en Fiat 500, une voiture italienne, qu'il s'était rendu à la Maison Blanche. Aux USA, où les catholiques représentent un citoyen sur six, la ferveur religieuse est proche de celle des églises évangélistes. D'où leur amour pour de grands rassemblements démonstratifs. D'autant que les Latinos sont aujourd'hui les plus nombreux chez les Catholiques américains. D'où l'impression de chaleur ressenti par l'Argentin Pape François, lors de ce voyage américain.
Cette visite était d'autant plus exceptionnelle que le Saint Père s'est exprimé devant le Congrès américain, pour la première fois dans l'histoire de ce pays. Puis, il s'est rendu au siège des Nations Unies, après avoir prié avec des familles d'immigrés, des sans-abri et des prisonniers. Sans oublier une rencontre interreligieuse, à Ground Zero, le mémorial des attentats du 11 septembre 2001.
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Unique rencontre du pape François avec Donald Trump, au Vatican, le 24 mai 2017 |
Même si Donald Trump a annoncé la nuit dernière qu’il se rendrait aux obsèques du souverain pontife, le 26 avril 2025, les relations entre les deux hommes ont toujours été tendues. La faute, notamment, à la politique migratoire du président américain, dès son premier mandat en 2016. En effet, le pape François avait vivement réagi à sa proposition d’édifier un mur, à la frontière du Mexique avec les Etats-Unis. Une attitude jugée non chrétienne par le Pape François.
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Le vice-président J.D. Vance au Vatican avec le Pape François, le 20 avril 2025 |
Et ce n’est pas avec le second mandat de Donald Trump, en 2025, que les relations entre la Maison Blanche et le Vatican se sont apaisées. D’autant que le vice-président J.D. Vance - évangéliste converti au catholicisme il y a six ans - invoquait des concepts catholiques moyen-âgeux pour justifier la politique migratoire des Etats-Unis. En réponse, le Pape François avait adressé une lettre aux évêques américains, dans laquelle il critiquait les déportations massives. Un sujet qui n’a pas été abordé, lors du court entretien que le vice-président américain, en visite privée à Rome avec sa famille, a eu avec le Pape François, le jour de Pâques. Ce qui, ironiquement, en fait la dernière visite d'un homme d'Etat auprès du souverain pontif, avant son décès. Quant au Pape par interim, le camerlingue (chambellan), le cardinal Kevin Farrell, il est américain. Précédemment, il a été évêque de Washington et de Dallas (Texas).
Herve CIRET