lundi 15 juillet 2024

Fête nationale du 14 juillet : la clé de la porte de la Bastille aux Etats-Unis

  

Ce 14 juillet 2024, la France célébrait sa fête nationale, jour de la prise de la Bastille en 1789, tandis que certaines villes américaines honoraient le "Bastille Day", symbole de la liberté retrouvée. Mais saviez-vous que la clé de ce célèbre édifice, démoli à la Révolution Française, est conservée précieusement, au domaine historique de George Washington à Mount Vernon (Virginie) ?

C'est huit mois après cet évènement que Gilbert du Motier, Marquis de La Fayette et héros de la guerre d'indépendance (1775-1783) en Amérique, se voit offrir la clé de la porte d'entrée du bâtiment. Il est alors chef de la Garde Nationale. Portant George Washington, premier président des Etats-Unis, en haute estime, La Fayette lui envoie la fameuse clé, en signe de son amitié, ainsiqu'un dessin de la Bastille réalisé par l'architecte en charge de sa démolition."C’est un hommage que je dois, en tant que fils à mon père adoptif, aide de camp à mon général, missionnaire de la liberté à son patriarche", écrit alors La Fayette que George Washington avait nommé général à 19 ans. 


"La Prise de la Bastille", par Jean-Pierre Houël (1789)

Los d'une réception présidentielle à New York, George Washington présente la clé de la Bastille à ses invités.  En fer forgé, elle mesure 17,5 centimètres de long et pèse plus de 500 grammes ! La découpe de la clé est en forme de fleur de lys royal. Après le transfert de la capitale des Etats-Unis à Philadelphie (Pennsylvanie), à la fin des années 1790, le président américain exposa la clé dans sa salle à manger officielle. En 1797, à la fin de son second mandat, George Washington a transféré le précieux objet dans son domaine personnel de Mount Vernon (Virginie). Elle y est demeurée depuis. A une exception près, lors de la célébration du bicentenaire de la Révolution Française, où la clé de la Bastille, apportée par le président américain George W. Bush, a été exposée durant une semaine à l'Opéra Bastille à Paris, à proximité du site initial de l'édifice.

Herve CIRET

Lire l'article détaillé du Washington Post (en anglais)

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