mardi 25 septembre 2018

Duels à Davidéjonatown : un western théâtral complètement déjanté


Visiblement, le genre western inspire peu les scénaristes et metteurs-en-scène de théâtre. La dernière pièce du genre, "Du vent dans les branches de Sassafras", date de 2016. Et encore, était-ce une reprise d'une oeuvre de 1965. Aussi, ces "Duels à Davidéjonatown" - allusion au duo de chanteurs français des années 1980, David Marouani et Jonathan Bermude - sont-ils les bienvenus. 

Davidéjonatown est une bourgade du Far-West, dont les habitants doivent choisir leur nouveau shérif. Mais, la manière de sélectionner l'heureux élu est plutôt expéditive. Les candidats à ce poste doivent s'affronter dans des duels à mort. Or, l'un d'entre eux est un modeste éleveur de cochons, inscrit à son insu, pour participer à cette mortelle compétition. 

"Le western m'a toujours parlé, du Bon, la brute et le truand à Albert à l'Ouest, qui m'a beaucoup inspiré pour la pièce", avoue Victor Artus, le metteur-en-scène et co-scénariste, avec Romain Chevalier. "Je suis aussi un grand fan des Sept mercenaires et des répliques cultes de Yul Brynner. Car, dans ce genre cinématographique, il y a toujours un second degré, avec, par exemple, ces scènes de regards de trois minutes."  

Pas moins de treize personnages - pour cinq acteurs - défilent sur scène. Pour caractériser cette comédie burlesque et totalement parodique, certains évoquent "Le shérif est en prison" (1974) de Mel Brooks et "Les huit salopards" de Quentin Tarantino. "Je suis étonné qu'il n'y ait pas plus de pièces autour du western", regrette Artus. "Pourtant, cela offre la possibilité d'avoir des personnages forts et un visuel très efficace."


"Duels à Davidéjonatown", du 25 septembre 2018 au 26 janvier 2019, au Théâtre de la Tour Eiffel, 4 square Rapp Paris 7e


 

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