Du 26 au 30 septembre 2018, l'Hôtel Drouot à Paris accueillait "District 13", la première édition de la foire internationale d'art urbain, une exposition-vente dédiée à des oeuvres d'artistes renommés du street art. L'évènement s'est clôturé par une vente aux enchères d'une vingtaine d'oeuvres des plus emblématiques d'entre eux : C215, D*Face, Jonone, Maye, Seth, Shepard Fairey, Swoon, etc.
Parmi les exposants, cinq galéristes américains, implantés à Los Angeles (Californie) et Portland (Oregon) : Avenue des Arts, Corey Helford Gallery, Garey the third, Subliminal Projects, Hellion Gallery. Cette dernière galerie présentait notamment les sculptures en bois de AJ Fosik, “taxidermiste-philosophe-menuisier” travaillant à Portland. "Cette ville attire de plus en plus d'artistes, venant notamment de New-York et de Los Angeles", explique Matt Wagner, le créateur de la galerie Hellion et fondateur du festival de street art "Forest for the trees". "Au point que Portland devient un centre artistique de plus en plus recherché, aux Etats-Unis."
Subliminal Projects, collectif d’artistes créé en 1995 par Shepard Fairey (oeuvre ci-contre) - connu sous le pseudo d'Obey - et Blaize Blouin, a introduit la culture skate et du design, dans le monde de l’art et a ouvert sa galerie, dans le quartier historique d’Echo Park, à Los Angeles. De son côté, Corey Helford Gallery présentait une collection d’artistes internationaux, principalement influencés par la pop culture.
Mais, en dehors des galéristes américains présents, des professionnels d'autres pays exposaient des artistes de street art travaillant aux Etats-Unis. A l'image de 39.63 Project, qui bien que basé à Crans Montana (Suisse), exposait les photos d'oeuvres d'Icy & Sot (à gauche), originaires d'Iran mais installés à New-York, ainsi que d'impertinentes sculptures d'enfants à lunettes de soudeur d'Hebru Brantley de Chicago (Illinois). Quant à la Dorothy Circus Gallery de Londres, elle présentait des oeuvres des streets artistes américains Ron English, basé à New-York, et de la Californienne Marion Peck.
Enfin, si la galerie Lira de Santiago (Chili) n'exposait pas d'oeuvres d'artistes des Etats-Unis, Caiozzama - célèbre pour ses collages iconoclastes sur les murs de plusieurs capitales du monde, y compris à Paris - nous a montré son blouson à l'effigie d'un mythique acteur américain de western (ci-contre). "Chez nous au Chili, quand quelqu'un commence à s'énerver, explique l'artiste, "on ne lui dit pas tranquilo, mais tranquilein John Wayne !" Preuve que les héros de westerns peuvent aussi servir à adoucir les moeurs de chiliens trop énervés.
District 13, foire internationale d’art urbain à l’hôtel Drouot à Paris du 26 au 30 septembre 2018
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