Le 11 novembre, comme c'est désormais le cas depuis 2011, nous rendons hommage, non seulement
aux "Poilus" de la Première guerre mondiale de 1914-1918, mais aussi à
tous les soldats "Morts pour la France", y compris lors d'opérations
récentes. Une sorte de "Memorial Day" à la française,
institué par les Américains, il y a près de 150 ans, après la
guerre de Sécession. Ce n'est donc pas un hasard, si ces derniers ont
bâti à Suresnes, au pied du Mont Valérien, le premier mémorial en France dédié aux morts américains du premier conflit mondial, auxquels le Président Donald Trump a rendu hommage sur place, le 11 novembre 2018.
A Suresnes, dominant la Seine, un immense champ de croix blanches attire l'attention. Les drapeaux américain et français semblent veiller sur eux. Et pourtant, les 1 500 personnes reposant en ce lieu sont tous américaines. Fantassins, marins, aviateurs, infirmières, ils ont traversé l'Atlantique et fait le sacrifice de leur vie. Certains, avant même que leur pays ne rentre en guerre en 1917.
"On oublie souvent que si nous sommes libres aujourd'hui, c'est parce que des gens enterrés ici, comme dans d'autres cimetières français ou anglais, se sont battus pour cette liberté", soulignait en 2014, Angelo Munsel, alors surintendant de ce mémorial américain. Originaire de Californie, mais ayant des ascendances italienne et alsacienne, ce passionné d'histoire s'était donné un but : faire revivre de manière la plus vivante possible la mémoire de ceux dont il a eu la charge depuis 2010 ans. "La chose la plus importante, c'est de travailler avec mes amis enterrés ici", expliquait Angelo Munsel avec émotion. "Il n'y a pas de travail plus beau. Même si parfois, il y a peu de visiteurs, grâce à eux je ne me sens jamais seul."
A Suresnes, dominant la Seine, un immense champ de croix blanches attire l'attention. Les drapeaux américain et français semblent veiller sur eux. Et pourtant, les 1 500 personnes reposant en ce lieu sont tous américaines. Fantassins, marins, aviateurs, infirmières, ils ont traversé l'Atlantique et fait le sacrifice de leur vie. Certains, avant même que leur pays ne rentre en guerre en 1917.
"On oublie souvent que si nous sommes libres aujourd'hui, c'est parce que des gens enterrés ici, comme dans d'autres cimetières français ou anglais, se sont battus pour cette liberté", soulignait en 2014, Angelo Munsel, alors surintendant de ce mémorial américain. Originaire de Californie, mais ayant des ascendances italienne et alsacienne, ce passionné d'histoire s'était donné un but : faire revivre de manière la plus vivante possible la mémoire de ceux dont il a eu la charge depuis 2010 ans. "La chose la plus importante, c'est de travailler avec mes amis enterrés ici", expliquait Angelo Munsel avec émotion. "Il n'y a pas de travail plus beau. Même si parfois, il y a peu de visiteurs, grâce à eux je ne me sens jamais seul."
Et Angelo Munsel de raconter l'étonnante histoire de ce médecin
diplômé de Harvard, venu travailler en France dans un hôpital militaire
et qui, la guerre déclarée, en 1914, a estimé que son devoir était de
soigner les blessés. Il est mort dans un bombardement.
Angelo
Munsel a pu également retracer le destin tragique de 2 sœurs jumelles,
riches héritières d'un assureur, qui après avoir été traumatisées par
les horreurs de la guerre 14-18, en tant qu'infirmières, se sont jetées
du bateau qui les ramenait en Amérique. "Raconter l'histoire
personnelle de ceux et celles qui sont enterrés ici est la meilleure
manière de rendre hommage à leur sacrifice."
Choisi
en raison de sa proximité avec les hôpitaux parisiens, vers
lesquels les blessés américains étaient acheminés depuis le front, le
site de Suresnes d'une superficie de 3 hectares est le seul à accueillir
des morts de la 1ère et de la 2ème guerre mondiale. Egalement, le seul
mémorial militaire américain à arborer les couleurs de la France, au
côté du drapeau américain. "C'est moi qui l'ai souhaité, afin de marquer notre reconnaissance à la France", précisait
Angelo Munsel. Autre particularité, si des croix blanches marquent ici
l'emplacement des tombes, c'est pour respecter l'usage des cimetières
français. "Dans les cimetières militaires américains, vous ne verrez
que des pierres tombales, dont la partie supérieure a été évidée pour
recevoir le symbole de l'appartenance religieuse du défunt."
Une plaque rappelle l'inauguration du mémorial, en 1919, par le président américain de l'époque, Woodrow Wilson. En 2019, pour commémorer son centenaire, de grandes festivités devaient y avoir lieu, à l'occasion du Memorial Day, mais le Coronavorus en a décidé autrement.
"A travers ce cimetière, nous pouvons apprendre ce qu'est le prix de la guerre et donc le prix de la liberté à payer, car des guerres se produisent encore de nos jours", tenait à rappeler Angelo Munsel. "Cet endroit, comme d'autres, est le symbole de la liberté, du courage et du sacrifice, des mots universels qui parlent à chacun d'entre nous."
Lors de la 1ère guerre mondiale, sur plus de 80 000 américains ayant fait le sacrifice de leur vie, plus de 30 000 reposent dans 8 cimetières en Europe.
Propos et photos recueillis en novembre 2014 par Herve Ciret
A lire également
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire