De
l’occupation de la prison d’Alcatraz, en 1969, au combat contre le
pipe-line de Standing Rock, en 2016, le documentaire Warrior Women raconte le parcours militant de
la Sioux Lakota, Madonna Thunder Hawk, âgée aujourd'hui de 79 ans (photo ci-dessus à gauche). Ayant été l’une des fondatrices de l’American Indian
Movement (AIM), elle a mené cinquante ans de combats pour les droits des Amérindiens, aux côtés de femmes courageuses et rebelles. D'où le titre du documentaire Warrior Women, sorti récemment sur les écrans français.
"Si
on tente de revenir sur notre histoire, on s'aperçoit que rien n'a été écrit sur
les femmes", constate la fille de Madonna Thunder Hawk, Marcella Gilbert, également militante (photo ci-dessus à droite). "Beaucoup a été dit sur les hommes - guerriers, chefs
et chasseurs - mais très peu sur les femmes." Née
en 1940, dans la réserve Sioux de Standing Rock (Dakota du
Sud), comme de nombreux amérindiens, Madonna Thunder Hawk a été retirée à sa famille, afin desuivre l'éducation des Blancs,
dans un pensionnat destiné à la "désindianiser". A l'âge de 10 ans, la construction d'un barrage sur le Missouri inonde sa maison familiale. Très vite, la jeune femme décide de
rejoindre les rangs du Red Power et fonde une école qui
apprend aux enfants amérindiens leur histoire et leurs traditions.
C'est ce combat que retrace
le documentaire Warrior Women, réalisé par Elizabeth
Castle et Christina D.King. "Nous
faisons face à tous les ravages d'être un peuple colonisé" explique Madonna Thunder Hawk, dans le film. "Mais, le
fait d'avoir des familles fortes fait durer nos traditions, notre
culture". Malgré son grand âge, la militante emblématique s'est impliquée, ces dernières années,
dans le mouvement de résistance à la construction de
l'oléoduc Dakota Access Pipeline. Un projet qui va traverser des sites
sacrés et menacer les sources d'eau potable des tribus présentes sur son parcours.
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