mardi 12 novembre 2019

Gaelle Buswel, la "Frenchie" du blues-rock made in USA


Sept ans après son premier album et des tournées internationales - notamment aux Etats-Unis - la chanteuse et guitariste Gaelle Buswel a réalisé son rêve en jouant en première partie des texans de ZZ TOP. Dans la foulée de son quatrième album à venir, elle a enregistré des bonus acoustiques aux mythiques studios Abbey Road des Beatles à Londres, grâce à un financement participatif exceptionnel. 

Aux côtés de sa grande-mère d'origine anglaise, elle a grandi en étant bercée par les riffs de guitare de Janis Joplin, Led Zeppelin, Neil Young et ZZ Top qu'écoutaient ses parents dans les seventies. Des influences qui l'ont fait choisir de devenir à son tour musicienne, il y a quinze ans. D'où son émotion d'avoir fait deux dates en première partie de la tournée des cinquante ans de l'un de ces groupes mythiques (vidéo ci-dessous). « C'était l'un des rêves de mon papa de voir ZZ Top en concert, car jusqu'ici il n'avait jamais eu cette chance », avoue Gaelle Buwel. « Et il a pu le faire, avec sa fille en première partie, donc c'était très émouvant ! » Précédemment, la guitariste a joué à l'Olympia à Paris avec Ringo Starr, l'ex-batteur des Beatles. « Etre sur scène avec des groupes ayant contribué à l'histoire du rock 'n roll, c'est une belle récompense, qui me permet de grandir avec les grands », avoue-t-elle.


Consécration américaine
C'est sa rencontre avec le bluesman américain Neal Black qui a lancé la carrière solo de Gaelle Buswel. En 2015, après un « road trip » de trois mois aux Etats-Unis, sac à dos et guitare en bandoulière, la musicienne y fait deux tournées, dont l'une à Sedona et Prescott (Arizona) et participe au show TV Good Morning Arizona. « A cette occasion, j'ai traversé tous les lieux mythiques ayant contribué à l'histoire de la musique américaine », explique la guitariste. « Cela a été très enrichissant de partager ma culture musicale, avec des Américains, car je me demandais quelle serait ma valeur ajoutée là-bas. Mais, avec l'émotion et les tripes que j' y ai mis, ma musique leur a plu énormément. » Dans la foulée, Gaelle Buswel est récompensée de sa détermination. Elle est sélectionnée « artiste du mois » par le magazine Américain Concert Blogger et voit l'une des chansons classée n°1 aux Etats-Unis. En 2018, le clip vidéo de sa chanson « Freedom Tonight », réalisé par Darrell Lee Hall, membre du duo pop des années 1980 Hall & Oates, se voit décerner le premier prix de l'Azalea Film Festival de Mobile (Alabama). 

 
Financement participatif
Comme lors de ses deux précédents albums, pour la réalisation de son quatrième opus, Gaelle Buswel a fait appel au financement participatif, via la plateforme Kiss Kiss Bank Bank, N°1 du crowdfunding. La collecte de fonds a atteint 206 %, réunissant 37 000 €. Ce qui permet à la guitariste d'enregistrer, en septembre 2019 aux studios ICP de Bruxelles et en octobre, avec Chris Bolster, le preneur de son de Paul McCartney, aux studios Abbey Road de Londres, où les Beatles ont concocté la majorité de leurs albums. Quelle est la tonalité de ce nouvel album ? « Il est plus rock que les précédents, mais avec toujours des balades acoustiques, également agrémenté de touches de piano, de contrebasse et de percussions et rien que des compositions originales. » La couverture photo des sessions acoustiques aux studios Abbey Road, est assurée par Kris Goldwind, la photographe officielle de Paul McCartney, Joe Bonamassa et Kathy Perry. « Afin d'assurer une plus grande diffusion à ce nouvel album, des labels vont m'aider à passer dans la cour des grands. Mais, sans mes fans, ma musique ne serait pas au niveau où elle est aujourd'hui, avec cette qualité et ce professionnalisme-là. » 
 

Texte et interview Herve CIRET

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