Comme chaque été, la 29e édition du festival La Route du Rock de Saint-Malo (14-17 août 2019) proposait de découvrir des
groupes de la scène musicale indépendante internationale, dont sept viennent des Etats-Unis. Parmi eux, la guitariste folk, Anna
St. Louis,
originaire de Kansas City (Missouri), mais vivant depuis cinq ans à Los Angeles (Californie). Rencontre avec l'artiste dont le patronyme - qui serait d'origine franco-canadienne - n'a rien à voir avec la ville du même nom, porte d'entrée de la conquête de l'Ouest, au 19e siècle.
Etes-vous passionnée par la littérature et les films western ?
Tout à fait ! Le dernier livre que je viens de lire est "Lonesome Dove"
de Larry Mc Murtry. Il
raconte une histoire tellement belle et passionnante, qui m'a amenée
à découvrir des personnages attachants, vivant dans un endroit
désertique superbe, où aucune action ne s'y déroule et dont la
narration s'avère très lente. Mais, c'est cela justement qui me
plaît dans ce roman. Quant aux films, je n'en ai pas un spécialement en tête,
mais j'avoue beaucoup aimer le genre western pour les thèmes et les
sentiments qu'il véhicule.
Les vastes espaces de l'Ouest américain inspirent-ils vos
chansons ?
Je
pense que tous les paysages suscitent une inspiration pour écrire de
la musique, mais ceux de l'Ouest américain, où je vis, inspirent tout
spécialement ma musique. Car, j'y puise une énergie et y trouve une certaine
magie.
Comment en êtes vous venue à
écrire des chansons, après avoir suivi des études d'art ?
En
fait, j'ai toujours joué dans un groupe pour le plaisir et j'ai
commencé par apprendre à jouer de la guitare basse. Aussi, après
avoir fini mes études, je ne voulais plus faire de l'art,
mais seulement faire de la musique, une forme d'art qui me
branchait beaucoup plus. Et quand j'ai déménagé du Missouri en
Californie, j'y ai côtoyé beaucoup de personnes qui composaient de
la musique et j'ai alors appris à jouer de la guitare.
Quelles
sont vos influences musicales ?
Elles
sont très diverses. Quand j'ai commencé à apprendre à jouer de la
guitare, j'ai été influencé par la manière de jouer de John
Fahey, l'un des premiers guitaristes à jouer des solos sur une
guitare acoustique folk à cordes métalliques. Ou encore celle du
bluesman Mississippi John Hurt , ainsi que de tous les musiciens qui
jouent en fingerpicking pour rythmer leurs chansons seuls, sans avoir
à utiliser une guitare basse. Pour ce qui est de ma manière de
chanter, j'ai été influencée par les chanteuses country Loretta Lyne et Patsy Cline et, bien sûr, par Neil Young, qui est sans
doute mon influence la plus importante et dont j'ai fait souvent des
reprises de ses chansons, à mes débuts. Tout comme celles de Johnny Cash et de Townes Van Zandt.
Pourquoi avoir intitulé votre premier album "If Only There Was A River" ?
Le
titre vient des paroles de l'une des chansons de l'album qui, selon moi, résume les sensations qui émanent de la plupart de mes chansons.
De plus, nombre de thèmes que j'aborde dans mes chansons ont un rapport avec la
paix et la protection de l'environnement. Donc c'est un titre qui
résume bien l'esprit que j'ai voulu insuffler à cet album.
Propos et photo interview recueillis par Herve CIRET, lors de l'édition 2019 de La Route du Rock, photo du concert par Nicolas-Joubard
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