Lors de l'édition 2019 du salon du Livre de Paris (15-18 mars), près de 50 pays étaient représentés. Parmi les éditeurs étrangers présents, "La Pastèque", une maison d'édition québécoise, fondée en 1998, dont le catalogue est largement ouvert sur l'Amérique. Nous avons rencontré Elisabeth Tielemans, sa responsable diffusion, presse et événementiel.
Quelle est la particularité de votre
maison d'édition ?
Au départ, notre
démarche a été de mettre principalement en valeur le
talent graphique des artistes québécois, à travers l'illustration
d'histoires. Aujourd'hui, nous nous ouvrons de plus en plus aux
auteurs français - parmi lesquels Rémi Farnos qui vient de publier un western -, mais aussi italiens, argentins et américains.
Quelques exemples d'ouvrages inspirés par l'Amérique ?
Ainsi, Box Brown qui a sorti chez
nous "Tetris" - qui
raconte l'histoire du célèbre jeu électronique - et "André le géant", qui va
bientôt publier "Cannabis". Cet
auteur américain part de faits réels, qu'il romance un peu. Ainsi,
André le géant était-il un lutteur français très connu aux
Etats-Unis et au Canada. Sachant que nos premiers succès sont venus
avec la publication, il y a 20 ans, de la série "Red Ketchup", l'histoire
d'un agent du F.B.I qui, à force de consommer de la drogue, n'a plus
rien d'humain et veut tuer tout le monde. C'est une critique de
l'Amérique, mais, traitée sous une forme humoristique et drôle. Nous avons également lancé une nouvelle collection de
documentaires, "En
voiture !",
qui évoque tous les modèles de trains ayant existé en Amérique du
Nord et un album sur les ours d'Amérique.
Votre maison d'édition s'intéresse
également à la musique américaine ?
Nous
avons un éditeur, Martin Brault, qui est vraiment fan de musique
folk et country. Donc, nous avons publié quelques bandes dessinées
sur cet univers, comme "Folk"
de
Iris, une bédédiste qui souhaitait réaliser une bande dessinée drôle et
complètement loufoque, sur ce genre musical. C'est l'histoire d'un
héros, qui, à la manière de Faust, passe un pacte avec le diable et
dispose de 100 jours pour enregistrer un disque à l'autre bout du
continent Nord-Américain, dans le mythique studio Delta.
Vos auteurs ont-ils une totale liberté
dans la réalisation de leurs projets ?
Nos bédédistes et illustrateurs sont
très libres et peuvent même intervenir dans la conception du livre,
en décidant de la nature du papier qui sera utilisé, de la
couverture. Ainsi, nous avons publié "Dérangés", un
ouvrage de plus de 300 pages, qui était onéreux à imprimer, du
fait des choix colorimétriques de l'auteur mais c'était la volonté
de l'illustratrice et nous l'avons respectée. Cela fait partie de la
démarche de notre maison d'édition.
Propos recueillis pas Herve CIRET lors du salon du livre 2019
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