Alors
qu'il a risqué sa vie, du Mexique révolutionnaire de Pancho Villa,
en 1916, à l'Allemagne Nazi d'Hitler, en 1945, le
général américain George
Smith Patton trouve la mort,
le 21
décembre de la même année,
à 60 ans, dans un banal accident de la circulation, à Heidelberg
(Allemagne), provoqué par un camion.... militaire !
Drôle de fin pour un officier qui n'a cessé de
déconcerter ses supérieurs. Capable de déclamer des textes
d'auteurs classiques grecs et latins, tout en arborant deux Colts à la crosse nacrée à la ceinture (photo ci-dessus).
Passionné par l'histoire, l'équitation militaire française (il a fait
l'école de Saumur) et l'escrime, Patton a été le précurseur du combat
mécanisé américain. Un char a même porté son nom.
Artisan
de nombreuses victoires, lors des deux conflits mondiaux, ce général est
resté célèbre pour ses incartades, qui lui ont valu d'être
sanctionné, à plusieurs reprises dans sa carrière. En 1918, il est
rétrogradé commandant après sa fuite d'un hôpital, où il est
soigné pour une blessure reçue en Argonne. Ce qui ne l'empêche pas
de commander victorieusement la contre-attaque blindée de Saint Mihiel (septembre 1918) en France. Puis, lors de la seconde guerre
mondiale, d'écraser l'Afrikakorps, en Afrique du Nord, lors de la bataille d'El Guettar
(mars 1943), de libérer la Sicile (août 1943),
les villes d'Avranches (juin 1944), de Metz
(septembre 1944) et de Bastogne (décembre 1944). Cependant, en août 1943, l'officier
est écarté du commandement, après avoir giflé deux soldats
américains hospitalisés qu'il prend, à tort, pour des simulateurs.
Dans
les mois qui suivent la capitulation allemande, le général Patton
s'oppose à la dénazification de l'Allemagne et est accusé de tenir
des propos antisémites. D'où sa mise sur la touche par le
commandement américain. Mais, c'est lui qui oblige des citoyens
allemands à défiler dans les camps de concentration que ses troupes
viennent de libérer.
Herve CIRET
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