mercredi 20 décembre 2023

Il y a 78 ans disparaissait le controversé général américain George Patton



Alors qu'il a risqué sa vie, du Mexique révolutionnaire de Pancho Villa, en 1916, à l'Allemagne Nazi d'Hitler, en 1945, le général américain George Smith Patton trouve la mort, le 21 décembre de la même année, à 60 ans, dans un banal accident de la circulation, à Heidelberg (Allemagne), provoqué par un camion.... militaire ! 

Drôle de fin pour un officier qui n'a cessé de déconcerter ses supérieurs. Capable de déclamer des textes d'auteurs classiques grecs et latins, tout en arborant deux Colts à la crosse nacrée à la ceinture (photo ci-dessus). Passionné par l'histoire, l'équitation militaire française (il a fait l'école de Saumur) et l'escrime, Patton a été le précurseur du combat mécanisé américain. Un char a même porté son nom.
 

Artisan de nombreuses victoires, lors des deux conflits mondiaux, ce général est resté célèbre pour ses incartades, qui lui ont valu d'être sanctionné, à plusieurs reprises dans sa carrière. En 1918, il est rétrogradé commandant après sa fuite d'un hôpital, où il est soigné pour une blessure reçue en Argonne. Ce qui ne l'empêche pas de commander victorieusement la contre-attaque blindée de Saint Mihiel (septembre 1918) en France. Puis, lors de la seconde guerre mondiale, d'écraser l'Afrikakorps, en Afrique du Nord, lors de la bataille d'El Guettar (mars 1943), de libérer la Sicile (août 1943), les villes d'Avranches (juin 1944), de Metz (septembre 1944) et de Bastogne (décembre 1944). Cependant, en août 1943, l'officier est écarté du commandement, après avoir giflé deux soldats américains hospitalisés qu'il prend, à tort, pour des simulateurs.  

Dans les mois qui suivent la capitulation allemande, le général Patton s'oppose à la dénazification de l'Allemagne et est accusé de tenir des propos antisémites. D'où sa mise sur la touche par le commandement américain. Mais, c'est lui qui oblige des citoyens allemands à défiler dans les camps de concentration que ses troupes viennent de libérer.
 
Herve CIRET 
 

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