Plus que quelques jours - jusqu'au 4 mars 2018 - pour aller voir l'exposition de la Cinémathèque française, à Paris, consacrée à la passion du dessinateur René Goscinny pour le cinéma. L'occasion de redécouvrir les grands classiques du western qui l'ont inspiré : de "La chevauchée fantastique" (1938) de John Ford au "Il était une fois dans l'Ouest" (1968) de Sergio Leone. En passant par "Le brigand bien aimé" (1939) d'Henry King, "La charge héroïque" (1949), "Rio Grande" (1950) et "La prisonnière du désert" (1955) de John Ford. Ou encore, "Les Pionniers de la Western Union" (1940) de Fritz Lang, "L'Homme des vallées perdues" (1951) de George Stevens et "Le train sifflera trois fois" (1951) de Fred Zinnemann.
De manière humoristique, mais très documentée, Goscinny a apporté sa
contribution au genre western en réalisant, avec le dessinateur Morris,
deux films d'animation, adaptés des bandes dessinées du personnage de Lucky Luke : "Daisy Town" (1971) et "La ballade des Dalton" (1977). Ceux-ci sont projetés à la Cinémathèque, dans une version récemment restaurée.
L'exposition est également l'occasion de rencontrer des amateurs de BD et de western. A l'image de Stéphanie Cléau, Bruno Podalydès et Blutch qui évoquent les Dalton, Lucky Luke, son cheval Jolly Jumper et le placide chien Rantanplan, dans le spectacle
"Moi,
j’aime pas Lucky Luke". De nombreuses animations sont proposées aux enfants : réalisation d'un court film en papier découpé, inspiré par l'univers de "L'homme qui tire plus vite que son ombre". Ou encore, inventent une aventure de Lucky Luke, à partir des décors du dessin animé "Daisy Town".
C'est en regardant le western de John Ford, "La chevauchée fantastique", que René Goscinny se consacre tout entier à son irrépressible désir de cinéma. Pour lui, les westerns fordiens - en particulier sa trilogie de la cavalerie (Le massacre de Fort-Apache/La charge héroïque/Rio Grande) - sont une source constante d'inspiration. Au milieu des années 1940, Goscinny réalise une série de caricatures de stars hollywoodiennes, que l'on retrouve plus tard, sous les traits de cow-boys, dans les albums de Lucky Luke. Le rêve de Goscinny devient réalité en 1973, avec la création des studios Idéfix. C'est la passion commune de Morris et Goscinny pour les westerns de John Ford, qui sera à l'origine des 37 aventures du "Poor lonesome cow-boy". Un héros inspiré du personnage de l'acteur Gary Cooper, dans "Le Cavalier du désert" (1940) de William Wyler.
A voir également, l'exposition "René Goscinny, au-delà du rire", jusqu'au 4 mars 2018, au Musée d'art et d'histoire du Judaïsme à Paris
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