samedi 16 décembre 2017

L'art du camouflage maritime américain s'expose à Brest


Dans le cadre de la célébration du centenaire de l'entrée en guerre des Etats-Unis, en 1917, durant le premier conflit mondial, le musée national de la marine à Brest (Finistère) propose une exposition sur un thème méconnu du public : le camouflage des navires américains transportant les troupes débarquant en France, connu sous le nom de "Razzle Dazzle" (tape-à-l'oeil). 

Inventée par l'illustrateur britannique, Norman Wilkinson, la technique consistait à peindre sur les coques des bateaux des motifs géométriques, inspirés du cubisme, créant de fausses perspectives. Des "peintures de guerre" censées empêcher les sous-marins allemands de les identifier et de les couler, en calculant leur cap et leur vitesse.

Les navires civils américains, Leviathan, Mauritania, Olympic, etc, traversant l'Atlantique après avoir été réquisitionnés pour transporter les "Sammies", arborent d'étranges décorations, damiers, couleurs criardes, leur conférant des airs de zèbre et d’arlequin. Pour présenter cette thématique guerrière méconnue, le musée de la marine a eu l'idée de la confronter aux créations contemporaines d'un collectif de plasticiens, XYZ, travaillant depuis plusieurs années sur le "Razzle Dazzle", qu'il a accueilli en création-résidence

D'autre part, plus de 300 élèves des lycées Dupuy de Lôme, à Brest et de l'Elorn, à Landerneau ont participé à la mise en oeuvre de cette exposition. Notamment, à travers la réalisation du mobilier scénographique, la création de fresques et de scupltures et l'animation d'ateliers.

Très utilisé à la fin de la Première Guerre mondiale - et avec moins de succès durant le second conflit mondial - cette technique de camouflage naval, est devenue rapidement obsolète, suite à l'apparition du radar, qui permettait de détecter la position d'un navire, même bariolé de motifs et de couleurs extravagantes.

"Razzle Dazzle, l'art contre-attaque", musée  de la marine nationale à Brest, jusqu'au 31 décembre 2017

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire