Jusqu'au
4 février 2018, le musée des Beaux-Arts de Montréal (Québec)
propose de découvrir le western au cinéma, en relation avec la
peinture, la sculpture et la photographie. A travers 450
représentations (tableaux, accessoires, décors, extraits de films),
l'exposition retrace en trois étapes (décor, personnages, action)
l'évolution du mythe westernien, du milieu du 19e siècle
à nos jours. Elle ne manque pas d'évoquer les préjugés des Blancs
envers les Amérindiens, engendrant des représentations
stéréotypées, que des oeuvres d'artistes Indiens contemporains, également exposées, remettent en
question.
Django Unchained (2012) |
Du
premier western muet, The Great Train Robbery (1903) d'Edwin
Porter à Django Unchained (2012) de Quentin Tarantino, en
passant par les classiques de John Ford, Howard Hawks, Sam
Peckinpah, Raoul Walsh, Clint Eastwood ou encore Kevin Costner, le
visiteur est invité à confronter la représentation de l'Ouest au
cinéma avec celle des peintres, des sculpteurs et des photographes.
On y découvre de grandes toiles de paysages de l'Ouest américain,
des photographies de grands chefs Indiens (Geronimo, Sitting Bull,
etc), ainsi que de magnifiques bronzes de chefs Sioux. Le visiteur
peut également admirer un véritable tepee indien, la diligence de
Buffalo Bill, rachetée par la célèbre compagnie Wells Fargo,
ainsi qu'un troupeau de bisons.
L'exposition
témoigne également de l'évolution du western, à travers les
époques. Idéalisé, dans les années 1940, excessivement violent,
dans les années 1960 et contestataire, dans les années 1970, avant
d'aborder des problématiques plus contemporaines, comme l'esclavage
des Noirs, dans les années 2000. Mais, l'autre intérêt de cette
exposition est également de confronter le mythe du western aux
représentations qu'en ont donné des artistes contemporains, tels
Andy Warhol, Jackson Pollock ou Roy Lichtenstein.
Le mythe d'un Ouest
plus contemporain est également abordé, à travers la présence de
la véritable Harley Davidson pilotée par l'acteur Dennis Hopper,
dans le film Easy Rider,
véritable ode à la contre-culture du « Flower Power »
de la fin des années 1960. Edité à la fois en anglais et en
français, le catalogue de l'exposition propose sur 300 pages des
articles d'historiens de l'art, du cinéma, de la littérature et des
cultures amérindiennes, ainsi que des entretiens avec des
réalisateurs renommés. Un document de référence, pour
tous ceux se passionnent pour le mythe de la conquête de l'Ouest.
"Il était une fois… le western",
au musée des Beaux-Arts de Montréal (Québec), jusqu'au 4 février
2018
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