George Patton devant un char Renault FT-17 en 1918 |
Le
personnage – qui arborait un Colt .45 à la ceinture - est resté célèbre
pour avoir effectué une percée éclair, à la tête de la 3e armée
américaine, durant la Seconde guerre mondiale, en ouvrant la route
vers l'Ouest aux troupes alliées, en juin
1944, après leur débarquement en Normandie. Ce que l'on sait moins, c'est que le 16 décembre
1917, durant la Première guerre mondiale, George Patton crée la
première unité blindée américaine, équipée du tout premier char
de combat français, le Renault FT-17. Un an auparavant, au Mexique, il a vécu son premier baptême
du feu, en abattant l'un des lieutenants du
révolutionnaire Pancho Villa et en ligotant les rebelles capturés,
à l'avant de sa voiture Dodge.
Equipés
d'un canon et d'une mitrailleuse en tourelle, d'un poids de 7 tonnes, les premiers tanks français sont construits dans les usines Renault, près de Paris. Patton s'y rend pour les étudier, avant de créer une école de
chars de combat à Langres (Haute-Marne), où l'armée US s'est installée. Sa mission est d'aguerrir
les conducteurs américains de chars, avant leur envoi sur le front. Ceux-ci se hissent rapidement au niveau des meilleurs tankistes alliés, en devenant une unité d’élite.
Effectuant
lui-même la reconnaissance du terrain à pied, au devant des chars,
dans un village occupé par les Allemands, le major Patton grimpe sur un tank,
durant l'attaque, afin d'encourager ses hommes. Si les pertes sont
moins importantes que prévues, la logistique ne suit pas toujours. De nombreux chars tombent en panne d’essence. Ce dont
Patton se souviendra, lors de la Seconde guerre mondiale. Sous son
commandement, les équipages de tanks américains s'illustrent, en septembre 1918, au
sein de la 304e brigade blindée, lors de l'offensive
franco-américaine sur Saint-Mihiel (Meuse), zone la plus avancée du front allemand.
En
1944, George Patton, devenu général, tient absolument à faire le
tour des villes françaises qu'il a fréquentées entre 1917 et 1919.
Il se rend, notamment, à Langres, où il retrouve le
docteur qui l'avait hébergé. Aujourd'hui, sur la commune de Bourg (Haute-Marne),
une stèle rappelle le
passage du général américain, décédé en 1945, en Allemagne, des suites d'un accident de voiture, causé par un camion militaire.
Herve CIRET
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