L'exposition "The Color Line", sur les artistes africains-américains et la ségrégation, au musée du Quai Branly à Paris, nous révèle que des "black westerns" ont été tournés, aux Etats-Unis, dans les années 1930. C'est le succès rencontré par le champion de rodéo noir, Bill Picket, qui incite un producteur blanc à produire ce genre de film à vocation ethnique. Jusqu'alors, Hollywood avait délibérément gommé l'existence des milliers de cow-boys noirs qui vivaient, dans l'Ouest américain, depuis la fin du 19e siècle.
En fait, les "'race movies", exclusivement destinés aux afro-américains, existaient depuis 1915 et étaient interprétés par des acteurs noirs et réalisés par des sociétés de production dirigées par des noirs. De tels films seront produits, jusqu'à la fin des années 1950. On en recense environ 500, tous genres cinématographiques confondus.
C'est ainsi que, dans "Harlem of the Prairie" (1937), le plus connu des westerns musicaux noirs, le chanteur et compositeur métis de musique jazz, Herb Jeffries, donne-t-il la réplique à une distribution d'acteurs totalement afro-américains.
Jusqu'à la fin des années 1950, juste avant la fin de la ségrégation officielle, des "race movies" de gangsters, d'aventures, mais aussi de films d'horreurs, seront produits aux Etats-Unis.
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"The Color Line : les artistes africains-américains et la ségrégation", jusqu'au 15 janvier 2017, au musée du Quai Branly à Paris
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