Après son précédent album, "Je veux du bonheur" (2013), influencé par ses séjours à la Nouvelle Orléans (Louisiane), Christophe Maé nous plonge en plein Far-West, avec son dernier CD "L'attrape-rêves" et sa pochette sur fond de paysage westernien de Monument Valley.
Son titre - qui est également celui de la première chanson de l'album - a été écrit par Boris Bergman, un passionné de westerns et de culture américaine, autrefois "malaxeur de mots" pour feu Alain Bashung. Christophe Maé y évoque le "rêve de l'Indien qui danse sous la pluie" et son "Indienne qui aimait trop la vie". Chez les amérindiens, notamment Objiwés, un attrape-rêves (dreamcatcher) est un cerceau de saule, rempli d'un maillage de fils et parfois décoré de plumes. Accroché au dessus de son lit, il empêche les cauchemars
d'envahir notre sommeil, afin qu'au lever du jour, seuls les bons rêves subsistent.
La Californie fait également rêver Christophe Maé, "avec ses 4x4, ses Cadillac", Los Angeles, où l'on roule en Harley, sur la Highway. Et qui veut "passer la nuit dans un motel de Santa Fe, fumer le calumet dans la Death Valley."
Enfin, avec son titre "La Vallée des Larmes" - qui pourrait être celui d'un western des années 1950 - Maé chante à la manière d'un Claude Nougaro, dans sa chanson méconnue "Western" (1969) : "Depuis que j'adore ton totem, ça me fait des brûlures indiennes, je ne suis qu'un cowboy boycotté, t'a mis mon Colt de côté." Nougaro, lui, clamait : "J'commençais à trouver l'Ouest terne, tu l'fais briller comme une lanterne, et puisque mon arme te charme, voici mon Colt, tu m'désarmes." Dans "L'attrape-rêves", sur sa chanson-tube, Christophe Maé se demande, "Il est où le bonheur ?". Et bien peut-être là, en Amérique !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire