L'artiste franco-américaine - dont une étonnante rétrospective de son œuvre est présentée en ce moment au Grand Palais à Paris - est surtout connue pour ses "nanas" aux formes rebondies, chatoyantes et ses happenings de tir-peinture à la carabine. Mais, vers la fin de sa vie, au début des années 2000, Niki de Saint-Phalle s'est passionnée pour les civilisations indiennes du sud de la Californie où elle résidait. Comme elle s'était faite la porte parole des minorités noires dans les années 70.
C'est ainsi que l'artiste s'est intéressée à la légende de la reine Califia, princesse indienne de l'Ouest américain et du Nouveau-Mexique. Une femme tes belle qui régnait sur une île peuplée d'amazones couvertes de perles et d'or. Niki de Saint-Phalle s'est inspirée de ce conte pour créer, à Escondido, en Californie, un gigantesque jardin où trône la sculpture de la reine Califia, chevauchant un aigle, cerné de totems multicolores. Une structure métallique et de ciment de 9 mètres de long et haute de 4 mètres, incrustée de mosaïques de verre, de miroirs, de pierres des déserts du Nevada et de l'Arizona. Gravissant les totems, on y distingue des aigles, des serpents et lézards venimeux, animaux aux pouvoirs chamaniques.
"Ce nouveau jardin", expliquait l'artiste, "est une inspiration vers une autre forme d'art spirituel porté par les totems des indiens d'Amérique." Ce jardin-légende qu'elle avait entièrement autofinancé, Niki de Saint-Phalle ne vécut pas assez longtemps pour le voir inauguré en 2003. Soit, un an après sa disparition, en 2002, à l'âge de 71 ans.
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