dimanche 21 septembre 2025

Quand des reconstitueurs westerns font revivre le Far-West

 

Dans le cadre du rassemblement Auvergne Cheval à Issoire (Puy-de-Dôme), les 20 et 21 septembre 2025, des cavaliers et reconstitueurs westerns ont rejoué des scènes du Far-West et fait des démonstrations de courses et de tri du bétail. A cette occasion, j'ai rencontré deux d'entre eux. David Sauvat, fondateur du White Mill Ranch à Tiviers (Cantal) et Franck Gilbert, éleveur et passionné d'histoire américaine, créateur du village western de Bell Fourche City (Cher).

David Sauvat, fondateur du White Mill Ranch

"J’ai créé l’association Margeride Western Horses en 2008, pour promouvoir la culture et l’équitation western, à travers des spectacles et des compétitions", explique David Sauvat, premier cow-boy français à avoir gagné le 1er concours européen de tir au revolver sur ballon à cheval, le "mounted shooting", à l'Equiblues Western Festival de Saint-Agrève (Ardèche), après quinze ans de compétitions de tri du  bétail. "Au printemps 2026, j'espère ouvrir une école de rodéo, poursuit David Sauvat avec une arène pour la formation au White Mill Ranch et une autre arène démontable pour les spectacles."

Que proposez-vous comme spectacles d'équitation western ? 

Nous survolons un petit peu la culture western. Donc, on fait du tri de bétail avec des vaches, mais aussi avec des lamas. Car l’avantage des lamas, c’est qu’ils sont facilement transportables. Nous pouvons également mettre des enfants sur des lamas, car avec des vaches ce serait trop dangereux et ils sont beaucoup plus maniables et mobiles qu’une vache. 

Vous présentez également des courses de cow-boys ? 

Oui, c'est le barrel racing, la course des bidons créée aux Etats-Unis par les épouses des cow-boys pendant les rodéos, afin de se mesurer entre elles à cheval. Donc, il y a trois bidons et le but du jeu, c’est d’aller tourner autour de ces trois bidons le plus rapidement possible, au galop, en faisant effecteur au cheval un changement de pied. Tout ça sans renverser les bidons et sans tomber, car on peut glisser rapidement.

Quels types de scènes westerns rejouez-vous ?

On essaie de rassembler ce qu’on voyait dans nos chers westerns, c’est-à-dire des courses-poursuites à cheval, des tirs au revolver, de la pendaison à cheval, des scènes avec un tepee et des indiens. En fait, nous reconstituons ce que nous avons vu quand nous étions jeunes et qui nous a fait rêver. Nous n'avons jamais cessé de jouer aux cow-boys et aux indiens."  

Franck Gilbert, créateur de Bell Fourche City

C'est en 2022, que le village western de Bell Fourche City a commencé à sortir de terre, à Menetou-Salon (Cher), dans le Berry. "Nous avons construit un vrai saloon en grandeur réelle, ce n’est pas qu’une façade", tient à préciser Franck Gilbert, à l'origine de ce projet. "A l’intérieur, tout est fait comme à l’époque. C’est-à-dire que chaque clou est planté à la main. On n’utilise pas de cloueuse électrique, tout est fait à partir de photos et documents historiques. L’année d’après, on a continué, avec le bureau du shérif et la prison. Le bâtiment est monté, mais il y a encore tout l’aménagement à faire. Nous avons également commencé à tracer la rue, avec une cabane qui servira d'habitation. L’idée étant de reconstituer une ville de pionniers qui arrivent dans un endroit merveilleux, avec une rivière, car on y a trouvé du minerai, on s’y installe et la ville prospère. Au début, on avait des toiles. Maintenant, il y a des bâtiments en bois et ça continue à prospérer. C’est vraiment l’histoire d’une ville à l’époque de la conquête de l’Ouest. 

Vous reconstituez des scènes westerns dans ce village ?

Régulièrement, nous passons des week-ends à vivre comme à l’époque du Far-West. C’est-à-dire qu’il n’y a pas d’électricité, on bannit tout ce qui est plastique et on vit comme à l’époque. On fait également des camps à l’extérieur, comme sur cette manifestation à Issoire. Avec David Sauvat du White Mill Ranch, on fait un camp de reconstitution vraiment western et on explique aux gens la conquête de l’Ouest, telle qu’elle était et non pas, comme telle qu’ils ont pu la voir dans les films hollywoodiens. 

Vous trouvez facilement les équipements et vêtements westerns ? 

Nous faisons appel à des couturières créatrices, à partir de modèles vus sur des photos et des peintures d’époque et elles les confectionnent. Sinon, nous faisons venir des reproductions des Etats-Unis, que l’on trouve sur internet et également en Allemagne, où il y a beaucoup plus de reconstitueurs qu’en France.

Qui sont les membres de votre association ?

Nous sommes une vingtaine d’adhérents. Le plus jeune a 8 ans et est habillé en Rusty, le héros de la série TV Rintintin, dont le costume a été fait par sa grand-mère. Le plus ancien a 72 ans, il s’habille en indien, est équipé d’un ranch tepee et nous suit à cheval, car nous faisons également des randonnées. Nous travaillons, notamment, avec le Ranch'O'Palles, en Auvergne, où l'on plante notre campement, comme de vrais pionniers.

Interviews, photos et vidéo Herve CIRET

Reconstitution d'une scène de pendaison  

 

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