L’art comme arme de résistance. C'est ce que veut démontrer l'exposition "Un exil combattant. Les artistes et la France 1939-1945", proposée par le musée de l’Armée, aux Invalides à Paris, jusqu’au 22 juin 2025. Loin d’être un simple exil, le départ d'artistes français, notamment vers les Etats-Unis - qui n'entreront dans la Seconde Guerre mondiale qu'en décembre 1941 - se transforme en combat contre le nazisme allemand.
Ainsi, depuis Marseille, encore en zone non occupée, et où de nombreux artistes se sont réfugiés, c'est le journaliste américain Varian Fry, représentant du Centre américain de secours, qui met en place un réseau d’évasion pour exfiltrer les intellectuels menacés vers les États-Unis. Grâce à lui, des artistes français comme Marc Chagall, Max Ernst, André Masson ou Jacques Lipchitz parviennent à quitter la France.
New York devient la capitale culturelle des artistes et écrivains français exilés. Ainsi, André Breton, Claude Lévi-Strauss, Saint-Exupéry ou encore Fernand Léger y trouvent refuge, tout en continuant leur travail. Des galeries new-yorkaises, comme celles de Pierre Matisse, ou la librairie Gotham Book Mart, deviennent des centres de regroupement des intellectuels de la France en exil. Même les studios Walt Disney, réalisent des affiches de propagande commandées par la France Libre pour sensibiliser l’opinion américaine.
À travers plus de 300 œuvres et documents – tableaux, photographies, journaux clandestins,
affiches, extraits de films et témoignages –, l’exposition retrace les
itinéraires de ces artistes et intellectuels forcés de quitter leur pays
mais déterminés à poursuivre la lutte contre l’occupant.
Herve CIRET
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