L'édition 2024 du festival international de la bande dessinée se déroule à Angoulême (Charente) du 25 au 28 janvier. Malgré une place de plus en plus grande consacrée aux mangas japonais, les albums de cinq auteurs américains sont cette année à l'honneur, dans la sélection officielle.
Né dans l'Illinois, Nick
Drnaso vit à Chicago. Il est l'un des représentants de la nouvelle génération de la bande dessinée indépendante américaine. Il
a contribué à plusieurs anthologies de bandes dessinées et a
publié quelques fanzines.
Après avoir été nominé
au Prix Ignatz pour son roman graphique "Beverly" sur la banalité du quotidien de la classe moyenne américaine (Prix de la révélation 2018 à Angoulême), ce dessinateur/scénariste nous propose "Acting Class" (éditions Presque Lune). Sur fond de complotisme, Nick
Drnaso nous raconte l'histoire d'élèves manipulés par leur professeur de théâtre. Au point de ne plus savoir où est leur propre réalité.
Auteur
et éditeur reconnu, Sammy Harkham est né à Los Angeles. Après avoir suivi des études au prestigieux California
Institute of Arts, il a créé l’anthologie de bandes dessinées
alternatives "Kramers Ergot", considérée comme une référence en la matière. Réinventant le New York des années 1950 ou le Hollywood des années 1970, il
situe ses récits dans des pays indéfinis. Son premier
recueil d’histoires courtes, "Everything together",
a remporté le prix du meilleur roman graphique du Los Angeles Times
Festival of Books. Dans "Blood of the virgin", (Cornélius), Sammy Harkham nous raconte les péripéties d'un juif d'origine irakienne obsédé par un projet de film sur les loups-garous. L'ocasion de nous plonger dans l'univers des films B du cinéma hollywoodien des années 1970.
Originaire de Washington D.C., Charles Burns a été influencé, dans les années 1960, par le magazine satirique américain "Mad", les séries TV à suspense et les films de monstres. Des sources d’inspiration qui marquent le style de ce dessinateur/scénariste.
Chroniqueur d’une Amérique décadente, sa reconnaissante internationale lui est venue avec
le feuilleton "Black Hole" (Delcourt). Il revient à Angoulême avec le tome 3 de "Dédales" (Cornélius), portrait de la jeunesse des petites villes américaines, entre rêves et
premiers amours et passage à la vie adulte.
Daniel Clowes est l’une des figures de proue de la bande dessinée américaine. Ses albums emblématiques, "Comme un gant de velours pris dans la
fonte" (1993), "Ghost World" (1997), "Twentieth Century Eightball" (2002)
et "Patience" (2016) lui ont permis de décrocher cinq "Eisner Awards" (la référence mondiale en matière de BD)
et cinq Prix Ignatz.
Au point que certains de ses albums ont été adaptés au cinéma. Son dernier album "Monica" (Delcourt), qui oscille entre romance et surnaturel, puise dans ses souvenirs personnels.
Originaire de l'Ohio, Brian Vaughan est un scénariste américain connu pour ses intrigues originales et complexes. C'est grâce à la série "Y, The Last Man", publiée par DC Comics qu'il se fait remarquer, avant d'être recruté par Marvel, où il créé les séries "Mystique" et "Runaways".
Brian Vaughan a également participé au scénario de la série TV "Lost". Le tome 11 de "Saga" (Urban Camics), série de Science-Fiction dessinée par Fiona Staples et qu'il scénarise, raconte l’errance sidérale d’un couple de deux espèces en guerre, poursuivi dans toute la galaxie.
Herve CIRET
51e édition du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême du 25 au 28 janvier 2024
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