Metropolitan Museum of art de New-York |
Fortement impactés par la crise sanitaire, les musées d’art américains sont autorisés, pendant deux ans, à vendre certaines de leurs œuvres, afin de soulager leurs finances. Jusqu’ici, ils ne pouvaient le faire que pour en racheter d’autres. Financièrement en difficulté avant la pandémie, le Brooklyn Museum a été le premier à vendre une douzaine de tableaux, dont un Monet et deux Dubuffet, afin de créer un fonds d'entretien pour sa collection. Ensuite, c’est le Metropolitan Museum of Art, le plus prestigieux des musées new-yorkais, qui a annoncé recourir à ce procédé, pour régler les salaires de son personnel et les frais de maintien de sa collection. Le Everson Museum Syracuse (État de New York) a cédé, une toile de Pollock pour 12 millions de dollars. Quant au Baltimore Museum of Art, il s’apprêtait à vendre trois œuvres majeures de sa collection - dont un Warhol - estimées à 65 millions de dollars. Mais, il y a finalement renoncé.
Brooklyn Museum |
En effet, ces ventes pour des
raisons financières ont déclenché la colère du milieu américain
de l'art, pour qui ce procédé est une manière pour un musée de
vendre son âme, tout en trahissant la confiance du public. Certains
craignent que les donateurs et les autorités publiques ne retirent
leur soutien financier aux musées qui vendraient plus que
nécessaire. Heureusement, la plupart des établissements américains
se refuseraient à vendre des pièces importantes de leurs
collections, estimant que leur mission est avant tout de les
préserver.
Herve CIRET
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