lundi 6 juillet 2020

Morricone, le « maestro » des musiques western a joué sa dernière partition




Ennio Morricone, le compositeur de musiques de films le plus célèbre au monde, est décédé, le 6 juillet 2020, à Rome, à l'âge de 91 ans. Dans les années 1960, il s'est fait connaître par ses bandes originales de westerns, notamment ceux de Sergio Leone. Il a renoué avec le genre, dans les années 2010, avec deux westerns de Quentin Tarantino, dont "Les 8 salopards. 


Diplômé du conservatoire, en 1954, à 26 ans, et jouant dans des groupes de jazz, c'est en travaillant pour la radio qu'Ennio Morricone se retrouve à composer des musiques de films. C'est ainsi qu'en  1963, il signe la musique de son premier western, "Duel au Texas" (vidéo ci-dessus) de Ricardo Blasco, avant celle de "Pour une poignée de dollars", réalisé par son ami d'enfance, Sergio Leone. S'en suivent, "Mon Colt fait la loi (1964), "Et pour quelques dollars de plus" (1965), "Un pistolet pour Ringo" (1965), "Sept écossais au Texas" (1965), "Le Bon, la brute et le truand" (1966), "La bataille de San Sebastian" - superproduction hollywoodienne réalisée par le français Henri Verneuil - et le mythique "Il était une fois dans l'Ouest" (1968). 


Sans oublier, "Le grand silence" (1968) de Sergio Corbucci, avec Jean-Louis Trintignant et "Sierra torride" (1970) de l'américain Don Siegel et, également, "Mon nom est personne" (1973) et "Un génie, deux associés, une cloche" (1975) avec l'actrice française Miou-Miou et le Québécois Charlebois. Soit une vingtaine de bandes originales de westerns en une décennie. Sans compter le générique de la série TV western "Le Virginien" (1970). Ennio Morricone ne compose à nouveau pour ce genre cinématographique qu'en 2012 - après avoir écrit la musique des deux "Kill Bill" de Quentin Tarantino - à l'occasion du premier western de ce réalisateur, "Django unchained", puis de son second, "Les 8 salopards". Il aura dû attendre ses 87 ans, avant de se voir décerner un Oscar d'honneur - son premier - pour l'ensemble de sa carrière.




Herve CIRET

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