Graeme
Allwright, l'un des premiers artistes à faire connaître en France le protest-song folk américain, dans les années 1960, nous a quitté, le 16 février 2020, à l'âge de 93 ans. A l'image d'Hugues Aufray pour Bob Dylan, ce franco-néozélandais avait adapté en français les chansons de Woody Guthrie et Pete Seeger. Et, surtout, parmi les plus connues de son répertoire, celles de Leonard Cohen, telle "L'étranger" ou "Suzanne" (vidéo ci-dessous), qui l'a emmené, une dernière fois, écouter les sirènes et l'a pris par la main, pour passer une nuit sans fin.
D'origine néozélandaise, mais arrivé en France à la fin des années 1940, après un passage à Londres, Graeme Allright a composé et adapté des chansons
- Il
faut que je m'en aille, Jusqu'à la ceinture, Sacré bouteille, etc - qui ont marqué la jeunesse de ceux qui sont nés dans les années 1950-1960.
Graeme Allwright sur scène à 90 ans au festival Estivales de Chartres en 2017
Dans "La mort du cow-boy", l'une des chansons de son premier album "Trimardeur" (1965), écrite par les musicologues et folkloristes américains John et Alan Lomax, Graeme Allright chantait "On m'a dit souvent peu importe l'endroit où repose le corps, quand le cœur est froid. Mais, promettez moi, dans la prairie ne m'enterrez pas." Une balade country en forme d'éloge funèbre pour rendre hommage à celui qui aura rythmé nombre d'instants de notre jeunesse.
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