C'est en quelque sorte une non-BD qui a été désignée "album de l'année", par le jury du 46e festival de la bande dessinée d'Angoulême (24-27 janvier 2019)."Moi, ce que j'aime, c'est les
monstres", roman graphique de 400 pages, a été réalisé par l'américaine Emil Ferris, avec... des stylos billes et des feutres. Une consécration inattendue pour son éditeur,Toussaint Louverture, le seul apparemment à avoir cru en cette auteure de 56 ans.
Car, ce que raconte cet ouvrage atypique avait à priori peu d'atouts pour séduire : l'histoire d'une adolescente préférant les monstres et se représentant en loup-garou à la fête de la Saint-Valentin. Nous sommes à Chicago (Illinois), à la fin des années 1960. Une
retraitée est retrouvée tuée par balle.
Sa jeune voisine décide de mener l’enquête, à partir des enregistrements que cette dernière a laissés. L'occasion d'effectuer un retour en arrière sur la vie de cette vieille dame qui a connu les maisons closes, en Allemagne, dans les années 1920, avant de connaître les camps de concentration nazis.
L'auteure, Emil Ferris, illustratrice, a vu sa vie basculer, à 40 ans, quand une
piqûre de moustique a provoqué une méningo-encéphalite, la condamnant à
ne plus marcher, ni à se servir de sa main droite. Ayant peu à peu réappris à dessiner, Emil Ferris a réalisé ce roman graphique, qui la propulse
aujourd’hui au sommet du Neuvième Art…
"Moi, ce que j'aime, c'est les monstres" (Editions Monsieur Toussaint Louverture)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire