mardi 29 mai 2018

Dassault, un avionneur français très implanté aux Etats-Unis


Le décès, le 28 mai 2018, à l'âge de  93 ans, de Serge Dassault, patron du groupe aéronautique éponyme, est l'occasion de rappeler les implantations américaines de l'avionneur français. En effet, il y a déjà 43 ans que Dassault Aviation s'est installé à Little Rock (Arkansas). C'est là que se trouve la plus grande usine du groupe et le site industriel leader dans les processus numériques de finition, dont Dassault est le pionnier. 

Y sont notamment réalisés les équipements, aménagements intérieurs et peintures des avions d'affaires de la série Falcon, construits sur le site de Bordeaux-Mérignac (Gironde). Entre 1998 et 2014, l'usine de Little Rock a été agrandie à plusieurs reprises. La dernière extension porte sur un investissement de 45 millions d'euros.


C'est une compagnie américaine, Pan Am, qui a été la première à commander en série le Falcon 20, ouvrant ainsi à Dassault Aviation les portes du marché US. Aujourd'hui, l'avionneur français est également présent, à travers ses filiales, sur d'autres sites aux Etats-Unis : Monroe (Caroline du Nord), Deerfield Beach (Floride), Reno (Nevada), Wilmington (Delaware) et Teterboro (New-Jersey). En matière d'exportation d'avions d'affaires à réaction haut de gamme, Dassault Aviation est le troisième mondial, derrière le Canadien Bombardier et l'Américain Gulfstream Aerospace. 

Quant à son chasseur Rafale, il s'est imposé sur le marché mondial, face à ses concurrents américains F-16 (Lockheed-Martin) et F-18 (McDonnell Douglas). Il est également le seul aéronef militaire européen à être autorisé à opérer depuis des porte-avions américains. Ce fut le cas, en 2014, depuis l’USS Harry Truman et en 2016, depuis le USS Dwight Eisenhower. Enfin, en avril-mai 2018, dans le  cadre d'une série d'exercices, douze Rafale Marine ont été embarqués, à bord du porte-avions USS George Bush (vidéo ci-dessous). Ce qui a permis aux pilotes de l’aéronautique navale française de continuer leur entraînement, durant l’immobilisation pour maintenance du porte-avions Charles de Gaulle.


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