Célèbre pour ses émissions iconoclastes, le producteur-réalisateur de télévision, Jean-Christophe Averty, décédé le 4 mars 2017, à 88 ans, a souvent trouvé son inspiration aux Etats-Unis, où il a commencé sa carrière. Au début des années 1950, à 22 ans, une fois son diplôme
de l'Institut des hautes études cinématographiques (aujourd'hui la Fémis) en poche, le jeune Averty traverse l'Atlantique pour aller travailler, en tant que banc-titreur, aux
studios Walt Disney, à Burbank (Californie).
La connexion de Jean-Christophe Averty avec les Etats-Unis s'est faite, dans les années 1940, au travers de sa passion pour le jazz, dont il était un grand collectionneur de 78 tours. "Avec leur théâtre,
leurs romans et une partie de leur cinéma, le jazz est ce que les
États-Unis d'Amérique ont produit de meilleur, car, ils n'ont pas que des
défauts, heureusement", expliquait le réalisateur, en 2004, au journal L'Humanité. Pas étonnant que Jean-Christophe Averty soit le premier réalisateur français de télévision a avoir filmé le premier concert de jazz, en 1958, à Cannes (Alpes-Maritimes). "Pour avoir couvert tous les Festivals de jazz d'Antibes
ou de Nice, entre 1958 et 1990, je sais que c'est une musique, où il n'y a aucun racisme, ni
musical ni ethnique."
Les Verts Pâturages (1964) |
La même année, c'est une pièce de théâtre américaine, "The Green Pastures", créée en 1930 à Broadway, que le réalisateur français adapte à la télévision, sous le titre "Les Verts Pâturages". Une transposition de La Bible, dans un milieu afro-américain, sorte de leçon de catéchisme racontée aux enfants d'une école en Louisiane, non dénuée d'humour, Averty oblige.
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