Dans les années 1930-1950, les grandes marques automobiles américaines se lancent dans la réalisation de carrosseries raffinées et élégantes, incluant des éléments en bois (wood). D'où l'appellation "Woody" de ces véhicules, qui sont à la voiture ce que le "runabout", la vedette rapide en acajou vernis, est au bateau à moteur de l'époque.
A l'origine, véhicule utilitaire fabriqué par des artisans locaux,
qui achetaient
les
châssis et les
mécaniques aux grands constructeurs automobiles, le "Woody" s'est développé avec l'arrivée du train, car destiné
à transporter des marchandises et des passagers entre les
gares
et
les centres villes. La Ford T, facilement adaptable aux transformations, est le premier "Woody", suivi de voitures de marques Chevrolet et Dodge.
Ce n'est que dans les années 1930 que le "Woody" s'embourgeoise et devient, un peu par snobisme, une façon
de se
démarquer de son voisin. Les grandes marques de l'époque, Buick, Hudson, Pontiac, Studebaker et Packard équipent les châssis en métal de leurs voitures de carrosseries
en
bois, faites d'un assemblage de lattes
de frêne et de plaques d’acajou vernis. A la fin des années 1930, le "Woody" est
devenu tant à la mode, qu'il est adopté par les stars d'Hollywood. Bien que leur production soit suspendue, pendant la Seconde guerre mondiale, les "Woodies" demeurent nombreux sur les routes
américaines dans les années 1950.
Mais, faute d'entretien, ces véhicules à la structure fragile en bois, finissent à la casse. Dans les années 1960, des collectionneurs s'y intéressent à nouveau et restaurent entièrement leurs carrosseries. Si la mode des "Woodies"
traverse l'Atlantique, ses boiseries deviennent de simples bandes imitant le bois. Graphiste, dessinateur de bande dessinée et écrivain, l'auteur de cet ouvrage fait revivre, de manière agréablement illustrée, l'histoire de ces voitures mythiques.
"Woodies américains, des essences rares et de l'acier" de Patrick Lesueur aux éditions E.T.A.I. 45 €
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