jeudi 29 décembre 2016

La cow-girl Debbie Reynolds a rengainé ses Colts pour toujours


Née en 1932, à El Paso (Texas), la femme de pionnier "Lily" du western "La Conquête de l'Ouest", l'actrice Debbie Reynolds, s'est éteinte, à Los Angeles (Californie), le 28 décembre 2016, un jour après sa fille Carrie Fisher, la princesse Leia du western intergalactique "Star Wars".  

Bien qu'ayant commencé sa carrière cinématographique à Hollywood en 1948, l'actrice américaine n'a tourné son premier western qu'en 1961, dans "La Farfelue de l'Arizona" (The Second Time Around) de Vincent Sherman, adapté du roman "Star in the West" de Richard Emery Roberts (voir vidéo ci-dessous). Debbie Reynolds y interprète une mère s'installant, avec ses deux enfants, dans le territoire de l'Arizona, où elle se fait engager comme cow-girl, dans un ranch, avant de se faire élire shérif. Mais, un joueur et un rancher amoureux d'elle se disputent ses faveurs. Lorsqu'elle est kidnappée par des hors-la-loi, ses amoureux se portent à son secours. 


En 1962, Debbie Reynolds est à l'affiche prestigieuse de "La Conquête de l'Ouest" (How The West Was Won), aux côtés d'Henry Fonda et Gregory Peck. Une gigantesque fresque western de près de trois heures, réalisée par John Ford, Henry Hathaway, George Marshall et Richard Thorpe, dans laquelle l'actrice joue le rôle d'une épouse de pionnier. "Il y a deux choses qu'on ne m'enlèvera jamais", réplique-t-elle. "Mon époux et ma terre en Arizona !"  

En 1964, Debbie Reynolds interprète le personnage de Molly Brown, dans "La Reine du Colorado" (The Unsinkable Molly) de Charles Walters, au titre duquel l'actrice est sélectionnée pour l'Oscar de la meilleure actrice, sans l'obtenir. L'histoire étonnante d'une jeune femme partie faire fortune dans une petite ville minière du Colorado, où l'on extrait de l'argent et de l'or, à la fin du 19e siècle. Devenue riche, elle s'expatrie en Europe, avant de revenir dans le Colorado, sur le tristement célèbre paquebot Titanic, dont elle réchappe du naufrage. Un scénario inspiré de la vraie vie de Margaret Brown.

 
Egalement historienne du cinéma, Debbie Reynolds possédait une précieuse collection de costumes, affiches, autographes de films américains célèbres. Elle les avait réunis, au sein d'un musée, le Hollywood Motion Picture Museum. Suite à des difficultés financières, en 2011, elle avait vendu aux enchères nombre de ces documents, ainsi que plus de 3 500 costumes. Parmi lesquels, la robe blanche portée par Marilyn Monroe, dans la mythique scène de la bouche d'aération de métro, dans le film "Sept ans de réflexion(1956) de Billy Wilder.  

Premier téléfilm du festival de Cannes à concourir pour la Palme d'Or et à faire l'ouverture du festival américain de Deauville, "Ma vie avec Liberace" (Behind the Candelabra) de Steven Soderbergh, en 2013, a été la dernière apparition de Debbie Reynolds sur les écrans. Dans ce téléfilm sur la vie du pianiste américain de music-hall des années 1950-1970, Liberace, l'actrice y jouait le rôle de Frances, son véritable second prénom, avec celui de Mary.

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