Placé sous le thème de la culture et de la liberté, le 27e festival international du film d'Histoire (14-21 novembre) de Pessac (Gironde) était en prise directe, avec l'actualité américaine de novembre 2016.
D'une part, parce que 2 des 11 films de fiction en compétition traitaient de sujets de société américains et ont été tournés par des réalisateurs de ce pays : "Loving" de Jeff Nichols, qui évoque le combat judiciaire, en 1958, dans l'Etat de Virginie, d'un blanc et d'une noire décidés à faire reconnaître légalement leur union, en pleine période ségrégationniste aux Etats-Unis. "The Birth of a Nation" de Nate Parker, qui raconte, peu avant la guerre de Sécession, l'étonnante destinée d'un esclave noir prédicateur, dont le propriétaire veut utiliser l'éloquence, afin de maîtriser ses esclaves rebelles.
D'autre part, parce que les 2 films présentés hors compétition, "Born To Be Blue" de Robert Budreau et "Gimme Danger" de Jim Jarmush, (voir vidéos ci-dessous) évoquent les destins de musiciens américains hors du commun : le trompettiste et chanteur de jazz, Chet Baker, qui a connu le succès dans les années 1950, avant de revenir sur le devant de la scène dans les années 1970-1980. Iggy Pop et son groupe les Stooges, précurseur, dans les années 1960-1970, du mouvement punk et du rock alternatif, avec une musique mélangeant rock, blues, R'n B et free jazz.
L'Amérique était encore à l'honneur, parmi la sélection des 92 films de fiction ou documentaires projetés, dans le cadre de la thématique "Culture et liberté", de l'édition 2016 de ce festival : du "Rebelle" (1949) de King Vidor à "Good Night and Good Luck" (2005) de George Clooney, en passant par "Bird" (1968) de Clint Eastwood sur le saxophoniste Charlie Parker, à "Mississippi Blues" (1984) de Robert Parrish et Bertrand Tavernier, "Dalton Trumbo" (2015) de Jay Roach et "Le Prête-Nom" (1976) de Martin Ritt, sur les scénaristes d'Hollywood durant le MacCarthysme. Enfin, à noter deux débats pour clôturer ce 27e festival international du film d'Histoire, sur les droits civiques aux Etats-Unis et sur le cinéma des noirs américains.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire