34 galeries, sur les 186 présentes à l'édition 2016 la Foire internationale d'art contemporain de Paris (FIAC), sont implantées aux USA. Essentiellement, à New-York et Los Angeles. A l'occasion de cet évènement - qui a enregistré une affluence record de 72 000 visiteurs venus de 58 pays - nous avons rencontré Alex Freedman, fondatrice de la galerie Freedman-Fitzpatrick, à Los Angeles
(Californie), sur la côte Ouest des Etats-Unis.
Pourquoi L.A. semble un endroit particulièrement propice à la création artistique ?
Los Angeles représente un lieu de créativité intéressant, car il symbolise les
vastes espaces de l'Ouest sauvage et un endroit où chacun peut s'exprimer en toute liberté. C'est la raison pour
laquelle il existe à L.A. de grands ateliers d'artistes,
contrairement à Paris, où le mètre carré est beaucoup plus cher
qu'à L.A ou New-York. D'où des expériences différentes pour les
artistes implantés en Californie, car ils y disposent de plus d'espace et d'un climat ensoleillé.
Elle est
très complexe. D'une part, parce qu'après la crise de
2001, les gens ont commencé à penser que l'art pouvait être une
façon de diversifier les profits financiers. Si bien que de
nouveaux collectionneurs sont arrivés sur le marché. Mais, ces derniers
n'étaient pas aussi impliqués dans le domaine artistique que les
acheteurs présents jusque-là. De ce fait, le marché de l'art en
Californie a été rapidement saturé et nous avons connu une période
de transition, durant laquelle il y a eu une inflation de nouveaux
artistes. Mais, devant l'afflux de la demande, il a été très
difficile de maintenir les prix, d'où un effondrement du marché.
Est-ce que les acheteurs sur L.A. investissent plutôt sur la jeune génération des artistes contemporains ?
Certains
collectionneurs sont intéressés par la jeune génération
d'artistes contemporains, d'autres par des artistes reconnus.
Les collectionneurs veulent de la diversité, quelque soit l'endroit
où ils achètent les œuvres. Parier sur de jeunes artistes n'est donc pas du tout considéré, comme
un signe de pouvoir, s'ils ceux-ci ne
font pas de l'art véritable.
Parlez-nous de l'artiste que vous présentez à la FIAC ?
Matthew Lutz-Kinoy - "Animal spirit loosening the knot" |
Ce
sont des
œuvres de Matthew Lutz-Kinoy, originaire de
New-York. Il vient du monde du théâtre et de la danse et réalise
également des performances artistiques. Son travail actuel porte sur sur la symbolique de la gestuelle, de la
liberté du mouvement. Si les chevaux habituellement représentés dans l'art américain sont des animaux entrainés pour être montés par l'homme,
ceux que cet artiste peint sont des chevaux toujours rapides
et en mouvement.
Les vastes espaces de l'Ouest sont-ils une source d'inspiration pour les jeunes artistes californiens d'aujourd'hui ?
Les
grands espaces sauvages constituent des sources d'inspiration, mais, sans jamais
faire allusion au genre western, comme on pourrait l'imaginer, dans la
culture populaire américaine. C'est juste parce que ces paysages sont vastes, qu'ils les inspirent !
Propos recueillis par Herve CIRET, lors de l'édition 2016 de la Foire internationale d'art contemporain
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