Nous vous faisons vivre l'édition 2016 du salon du livre de Paris (17-20 mars), à travers le regard d'éditeurs et d'auteurs américains ou écrivant sur l'Amérique et présents à cet évènement.
C'est une histoire d'amour avec une parisienne, devenue depuis son
épouse, qui a amené Gary Zuercher à découvrir la capitale
française, au début des années 1990. PDG de plusieurs sociétés
et ayant pratiqué la photographie publicitaire durant 35 ans, cet
américain de Washington a publié, il y a un an, son premier album
de photographies en noir et blanc, « The Glow of Paris », sur les ponts
de Paris la nuit. Car, si les affaires lui procurent de l'argent, la
photographie lui donne du plaisir.« C'est un projet dont
l'idée m'est venue en 2008, alors que j'étais
dehors, une nuit, avec mon appareil photo chargé d'une
pellicule en noir et blanc et que je prenais
des clichés du pont Alexandre III », raconte
Gary Zuercher. « J'ai alors
réalisé que j'avais commis une grande erreur en surexposant
ma photo. Aussi, pour sauver la pellicule, j'ai
effectué un tirage faisant ressortir une image très
lumineuse qui m'a coupé le souffle. » A partir de là,
notre américain décide de photographier de nuit tous les ponts de
Paris. « Mais, la seconde erreur que j'ai commise »,
ajoute-t-il, « c'est de croire que cela me
prendrait seulement un an, alors qu'il
m'a fallu cinq ans pour faire aboutir ce projet." En effet, notre photographe ne pouvait prendre ses photos qu'en hiver, car, à
Paris, ce n'est jamais la nuit totale, avant minuit, quand la ville
éteint ses lumières.
Pour
Gary Zuercher, les ponts de Paris sont différents la nuit,
car la lumière accentue certains détails de leur architecture et la
ville elle-même est différente. « Aux USA, les gens disent
que Paris est la ville des lumières, mais c'est une erreur, car,
selon moi, c'est la ville de lumière. » Durant
ses prises de vues nocturnes, notre américain de Paris ne
rencontrait pas grand monde, car il faisait moins trois à
moins quatre degrés, donc il y avait peu de gens à se promener dans
les rues. Travaillant exclusivement en argentique, Gary Zuercher -
qui partage son temps entre les capitales française et américaine –
développe ses photos dans une chambre noire installée dans la
chambre de bonne d'un immeuble Haussmanien. Pourquoi photographier
les ponts de Paris en noir et blanc ? « Parce que je
pense que la couleur attire le regard et que l'on
risque de ne voir que la couleur, mais pas le sujet lui-même. »
Si l'album de Gary sur les ponts de Paris la nuit a été publié
en anglais, en janvier 2015 aux Etats-Unis, où il s'est bien vendu,
sa version française, « Paris s'illumine », est encore inédite. « C'est pourquoi,
je suis venu au salon du livre, afin de trouver un imprimeur et un
diffuseur en France. » Donc, avis aux intéressés !
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