Pour Billy Gibbons, l'idée de départ n'était pas de réaliser un album, sans ses deux compères de ZZ Top, le bassiste Dusty Hill et le batteur Frank Beard. Tout est parti d'une invitation à participer au Havane Jazz Festival à Cuba. "Je pensais que c'était une erreur, car si je pouvais y jouer du blues, en revanche le jazz m'est totalement étranger", raconte le chanteur-guitariste du célèbre trio. Cependant, cette invitation pique la curiosité de Billy Gibbons qui réserve un studio d'enregistrement à Houston (Texas), avec son ami Martin Guigui, un pianiste-compositeur latino. Juste histoire d'enregistrer un ou deux morceaux afro-cubains. Sur le chemin du studio, les deux hommes découvrent un nouveau restaurant nommé "Sal y Pimento". Et dans la foulée, ils enregistrent un titre éponyme inspiré par ce lieu, "entre musique cubaine du milieu des années 1950 et du blues-rock puissant, dont je ne peux jamais m'éloigner", commente le chanteur de ZZ Top.
Onze titres - dont un instrumental - sont ainsi mis en boite. Ils sonnent différemment des productions du trio texan, ce qui justifie, selon Billy Gibbons, d'en avoir fait un album solo. "La différence avec le boogie que joue ZZ Top réside dans l'addition de timbales,
congas, maracas et bongos", considère Billy Gibbons. "En revanche, tout comme celle de ZZ Top, la musique cubaine est très vivante, même si les brûleurs les plus lents peuvent foncer." Résultat, des titres originaux , mais aussi des reprises. Telles celles du "Treat her right" (1965) de Roy Head, le blues "Baby, please don't go" de Lightnin' Hopkins, revisité à la sauce afro-cubaine ou la version "spanglish" du blues du marais louisianais "Got love if you want it"
de Slim Harpo. Le guitariste de ZZ Top se permetmême de s'immerger dans le rap, entre deux soli de guitare, dans "Quiero mas dineros". Le père de Billy Gibbons étant ami avec le "roi des timbales", le porto-ricain Tito Puente, il ne faut donc pas être étonné de la passion de son fils pour la musique latino, notamment mexicaine. Que les fans de ZZ Top se rassurent. A l'image du titre "Piedras negras", la rythmique "locomotive" du trio texan est tout de même bien présente dans cet album solo.
Billy Gibbons (2e à droite) avec The Moving Sidewalks |
Ecoutez l'album "Perfectamundo"
Ecoutez la reprise psychédélique d'une chanson des Beatles, "I Wanna Hold Your Hand" (1963) par "The Moving Sidewalks", le 1er groupe de Billy Gibbons, à la fin des années 1960
Présentation vidéo de l'album par Billy Gibbons himself ! (en anglais)
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