Contrairement à ce que pourrait laisser croire son titre, le film "Les Cow-Boys"réalisé par Thomas Bidegain n'est nullement un western. Même si la manière de filmer les magnifiques paysages en cinémascope et la musique du chanteur Raphaël peuvent nous faire penser à un vieil ouest idéalisé. La seule relation lointaine au genre est l'environnement dans lequel les personnages évoluent : le milieu de la musique country. C'est en 1994, dans une grande prairie, dans l'est de la France, lors d'un rassemblement de passionnés de cette musique, que débute l'histoire. Un père, interprété par l'acteur belge François Damiens, danse avec sa fille de 16 ans, lorsque celle-ci disparaît, sans laisser de trace. Apprenant qu'elle est partie faire le djihad, son géniteur va entrainer le frère de la jeune fille (Finnegan Oldfield) dans un périple obsessionnel, à travers la France, la
Belgique, le Moyen-Orient et le Pakistan durant 15 ans. Certains veulent voir dans ce non-western une analogie avec le mythique "La Prisonnière du Désert" de John Ford, où une jeune femme, enlevée par des Indiens, est récupérée par un membre de sa famille, interprété par John Wayne. "Le père, parce qu'il est un cow-boy, voit les Musulmans comme des Indiens ayant capturé sa fille", explique le réalisateur, Thomas Bidegain. "Mais, cette vision d'une guerre de civilisation entre cow-boys et Indiens est néfaste", s'empresse-t-il d'ajouter. Imaginé en 2011, à une époque où nul ne se souciait des jeunes partant faire la "Guerre Sainte", ce film se retrouve subitement en résonance avec l'actualité du moment.
Voir la bande-annonce du film qui sort ce 25 novembre 2015
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