Chapeau de paille cow-boy vissé sur la tête, arborant fièrement un T-shirt Alice in the wonderland (Alice au pays des merveilles) et posant devant un "sex-shop" bien français, la chanteuse Anaïs Croze nous referait-elle le coup du rêve américain vu de notre cher hexagone ? On pourrait le croire en écoutant les paroles du titre C'est quand : "Et je t'attends sur les rochers, auprès des grands séquoias, les nuits sont froides dans l'Oregon, depuis que tu n'es plus là". Ou encore en écoutant son hommage à la chanteuse américaine Joni Mitchell, l'égérie de Crosby, Stills, Nash & Young.
Heureusement, sa chanson DRH nous convainc qu'elle n'a pas succombé aux sirènes désaccordées du rêve américain : "D comme déconnecté, R comme brasser de l'air, H comme la hache de guerre", tient-elle à préciser. Ce qui n'empêche pas Anaïs d'être ironique : "J'veux m'évader, quitter ce monde pourri. On est tellement mieux dans les sitcoms et les séries", chante-t-elle dans "Le bien et le mal c'est dépassé". Et Anaïs d'indiquer que c'est le journaliste woodstockien Phil Ochs qui est à l'origine de ce disque. L'Amérique est donc bien l'inspiratrice de cet album. Et celui-ci est vraiment jouissif !
Vidéo du titre "DRH"
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