Pour beaucoup d'entre vous, Hawaii, c'est avant tout le surf, les vahinés, éventuellement le feuilleton "Hawaii Police d'Etat" et son remake "Hawaii 5.0". Ce que l'on sait moins, c'est que des cow-boys, les "Paniolos", ont fait souche dans cet archipel 100 ans avant qu'il ne devienne le 50e état américain.
Dès le 18e siècle, des bovins Longhorns californiens sont introduits sur l'île. Mais, protégés par un "Kapu", un tabou décrété par le roi de l'ïle, ceux-ci l'envahissent au point de la dévaster. Voyant le parti qu'il peut tirer de leur viande, le souverain hawaiien suivant, au milieu du 19e siècle, fait appel à des vaqueros espagnols et mexicains, venus des haciendas de Californie. Coiffés de leurs larges sombreros et équipés de leurs éperons surdimensionnés, ils se voient surnommés les "Paniolos", une déformation locale du mot "Español". Tout comme leur homologues américains, les cow-boys hawaiiens réparent les clôtures des ranchs où ils travaillent, rassemblent les bêtes, les trient en les capturant au lasso et les marquent au fer rouge. D’origine arabe, les premiers chevaux qu'ils montent sont robustes, agiles et très adaptés au terrain accidenté de l'île. Par la suite, ils sont croisés avec d’autres races, comme le Pur-sang et le Quater-horse, importées d'Angleterre des États-Unis.
En 1908, deux "Paniolos", Ikua Purdy et Archie Ka‘au‘a, participent au plus prestigieux rodéo des États-Unis, le "Frontier Days Rodeo", de Cheyenne dans le Wyoming. Ike Purdy décroche même le titre de champion du monde de la capture de bouvillon, En 1996, son nom est même proposé pour le faire entrer au panthéon des cow-boys de Hawaii, le National Cowboy Hall of Fame.
Aujourd’hui, à Waimea, au nord-ouest de la grande île d'Hawaii, vous pouvez toujours admirer ces cow-boys du Pacifique, travaillant toujours dans des ranchs. Comme leur homologues américains, ils se détendent dans des bars en écoutant, non pas de la musique country, mais des chansons traditionnelles hawaiiennes sur un air de guitare "slack key". Une manière particulière de jouer de cet instrument, en alternant les sonorités basses et aigües. Quant aux chemises qu'ils portent, elles sont bien sûr à fleurs, Hawaii oblige.
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