dimanche 21 décembre 2025

Il y a 80 ans disparaissait le controversé général américain George Patton



Alors qu'il a risqué sa vie, du Mexique révolutionnaire de Pancho Villa, en 1916, à l'Allemagne nazi d'Hitler, le général américain George Smith Patton trouve la mort, le 21 décembre 1945, à 60 ans, dans un banal accident de la circulation, à Heidelberg (Allemagne), provoqué par un camion.... militaire ! 

Drôle de fin pour un officier qui n'a cessé de déconcerter ses supérieurs. Capable de déclamer des textes d'auteurs classiques grecs et latins, tout en arborant deux Colts à la crosse nacrée à la ceinture (photo ci-dessus). Passionné par l'histoire, l'équitation militaire française (il a fait l'école de Saumur) et l'escrime, Patton a été le précurseur du combat mécanisé américain. Un char a même porté son nom.
 

Artisan de nombreuses victoires, lors des deux conflits mondiaux, ce général est resté célèbre pour ses incartades, qui lui ont valu d'être sanctionné, à plusieurs reprises dans sa carrière. En 1918, il est rétrogradé commandant après sa fuite d'un hôpital, où il est soigné pour une blessure reçue en Argonne. Ce qui ne l'empêche pas de commander victorieusement la contre-attaque blindée de Saint Mihiel (septembre 1918) en France. Puis, lors de la seconde guerre mondiale, d'écraser l'Afrikakorps, en Afrique du Nord, lors de la bataille d'El Guettar (mars 1943), de libérer la Sicile (août 1943), les villes d'Avranches (juin 1944), de Metz (septembre 1944) et de Bastogne (décembre 1944). Cependant, en août 1943, l'officier est écarté du commandement, après avoir giflé deux soldats américains hospitalisés qu'il prend, à tort, pour des simulateurs.  

Dans les mois qui suivent la capitulation allemande, le général Patton s'oppose à la dénazification de l'Allemagne et est accusé de tenir des propos antisémites. D'où sa mise sur la touche par le commandement américain. Mais, c'est lui qui oblige des citoyens allemands à défiler dans les camps de concentration que ses troupes viennent de libérer.
 
Herve CIRET 
 

mercredi 17 décembre 2025

Il y a 122 ans, le premier vol motorisé des frères Wright



C'est le 17 décembre 1903, sur la plage de Kitty Hawk, une bourgade de Caroline du Nord sur la côte Est des Etats-Unis, qu'est réalisé le premier vol motorisé de l'histoire mondiale de l'aviation (photo ci-dessus). Aux commandes de l'engin baptisé "Flyer", conçu avec son frère Wilbur, l'américain Orville Wright.  L'appareil fait 12 mètres d’envergure, pèse 274 kg et est propulsé par un moteur de 16 CV qui actionne deux hélices, grâce à des chaînes de vélo. Ce premier vol homologué d'une durée de 59 secondes s'effectue à 3 mètres de hauteur sur une longueur de 260 mètres. 

Fabricants de cycles passionnés de mécanique, les frères Wright ont effectué de nombreuses tentatives de vol avec des planeurs, les trois années précédant la construction de leur aéroplane "Flyer", dans leur atelier de Dayton (Ohio). Le vol réalisé le 17 décembre 1903 est peu médiatisé, car le conseiller juridique des frères Wright, leur a demandé de ne pas le rendre public, tant que leur avion n'a pas fait l'objet d'un dépôt de brevet. Quelques journaux relatent l'exploit, mais le public reste sceptique, la presse américaine ayant déjà relayé dans le passé la réalisation de vols de machines volantes qui se sont avérés fantaisistes. Déposée en 1903, la demande de brevet des frères Wright n'aboutit qu'en 1906, car ils n'effectuent aucun vol public pendant cette période.


Mais, les frères Wright ne sont pas partis de rien pour parvenir à accomplir cet exploit. Ils se sont appuyés sur les travaux de précurseurs : l’Anglais Georges Cayley, les Français Alphonse Pénaud et Louis Mouillard, l’Allemand Otto Lilienthal et un compatriote, Octave Chanute. C'est ce dernier qu'il leur a conseillé de tester leur avion sur la plage de Kitty Hawk (Caroline du Nord). Si les Frères Wright craignent d’être copiés, c'est que nombre d'armées s'intéressent à leur travaux. Ainsi, dès 1902, l’attaché militaire de l’ambassade de France à Washington rédige-t-il un rapport sur leurs expériences d’aviation. D'autre part, un capitaine d'artillerie français, Ferdinand Ferber, est le seul en Europe à effectuer des recherches et des essais, à Nice (Alpes-Maritimes) sur le vol du planeur. C'est grâce à l'américain Octave Chanute que l'officier français prend connaissance des travaux des frères Wright et construit, dès 1902, un avion biplan. Mais, ce n'est que le 27 mai 1905, que Ferdinand Ferber réalise, pour la première fois en Europe, une performance comparable à celle des frères Wright, deux ans plus tôt.
Herve CIRET

mardi 16 décembre 2025

Connu pour ses rôles de "méchant", l'acteur Peter Greene est décédé à 60 ans

 

 

Le 12 décembre 2025, Peter Greene a été retrouvé mort dans son appartement du Lower East Side, dans l'arrondissement de Manhattan à New York. Spécialisé dans les rôles de criminel, de flic corrompet de mafieux, il s'est fait remarquer en 1994, avec des films comme "The Mask" avec Jim Carrey et "Pulp Fiction" de Quentin Tarantino. 

Mais, du fait de son addiction à l'héroïne et à la cocaïne, la carrière de Peter Greene ne décolle pas, incarnant que des personnages secondaires. En 1995, il interprète un gangster dans le polar culte "Usual Suspects" de Bryan Singer et apparaît dans "Piège à grande vitesse". Puis, les années suivantes, dans "Sombres Soupçons" (1996), "Permanent Midnight" (1998) et "Flic de haut vol" (1999).

Dans les années 2000, Peter Greene joue dans des films de série Z, tels "Black Cloud", "Brothers in Arms", "Final Engagement" ou "Manhattan Samouraï". Incarnant toujours des personnages secondaires, dans les années 2010 et 202, l'acteur poursuit sa carrière, dans des films de second plan. On le retrouve dans les séries "For Life" et "The Continental", issue de la saga "John Wick". Egalement, dans certains épisodes des séries TV "Chicago PD", "Hawaï Five-O" et "Justified".. "Personne ne jouait un méchant mieux que Peter Greene", a déclaré son manager Gregg Edwards. "C’était l’un des meilleurs acteurs de caractère de la planète".

Herve CIRET 

lundi 15 décembre 2025

Il y a 135 ans disparaissait le chef indien Sitting Bull



Le 15 décembre 1890, dans la réserve de Standing Rock (Dakota du Sud), des membres de la police tribale des Sioux Lakotas pénètrent dans l'habitation du chef Indien Sitting Bull. Dans la bousculade qui s'en suit, un coup de feu éclate et l'un des plus emblématiques chefs de guerre indiens s'effondre, touché mortellement. De retour d'une tournée du "Wild West Show", en compagnie  de Buffalo Bill, alias William Cody, Sitting Bull est soupçonné par le gouvernement américain de fomenter une nouvelle révolte indienne. Un an auparavant, suite à une vision, le chef religieux indien, Wovoka (Faiseur-de-pluie) a lancé le mouvement de la "Ghost Dance" (Danse des Esprits). 
 
 
Exécutées en cercle, ces danses devaient favoriser l'arrivée d'un sauveur des amérindiens et chasser pour toujours les Blancs de leurs territoires. Quinze jours après le décès de Sitting Bull, a lieu le massacre de Wounded Knee (Dakota du Sud), au cours duquel périssent plusieurs centaines de Sioux Lakotas, parmi lesquels des femmes et des enfants. Né vers 1831, dans la région de Grand River (Dakota du Sud), Sitting Bull (Tatanka Yotanka, en langue Sioux) a été enterré à Fort Yates (Dakota du Nord), puis transporté, en 1953, à Mobridge (Dakota du Sud), face au Missouri. Cependant, certains historiens contestent cette version des faits et pensent que la dépouille du chef Sioux ne s'y trouve pas. Sitting Bull est connu pour être l'artisan de la bataille de Little Big Horn, le 25 juin 1876, où son chef de guerre Crazy Horse, au sein d'une coalition indienne, affronta le 7e de cavalerie du Général Custer, qui perdit la vie, en même temps que 267 de ses hommes sur 647. 
 
Herve CIRET
 
 Bande-annonce du western "Sitting Bull" (1954) de Sidney Salkow

 
 
 

dimanche 14 décembre 2025

Le réalisateur Rob Reiner retrouvé mort poignardé chez lui

 


C'est à son domicile de Los Angeles (Californie), le 14 décembre 2025, qu'ont été retrouvés les corps de Rob Reiner et de son épouse, Michele. Leur fils Nick serait le principal suspect de ce meurtre. Le réalisateur américain, âgé de 78 ans, avait débuté sa carrière cinématographique, en 1989, avec la comédie romantique "Quand Henry rencontre Sally", interprétée par Billy Crystal et Meg Ryan. 

En 1992, le cinéaste évoquait un bizutage dans la Navy qui tourne mal, dans "Les Hommes d'honneur", avec Jack Nicholson, Tom Cruise et Demi Moore. Quatre ans plus tard, c'est l'assassinat d'un leader activiste noir par le Ku Klux Klan, dans les années 1960, qui est abordé dans "Les fantômes du Passé". En 2017, dans "Shock and Awe", Rob Reiner traite du sujet très controversé des prétendues armes de destruction massives invoquées par le président américain George Bush, pour déclencher la guerre en Irak. Le dernier film du réalisateur, "Spinal Tap II" (2025) [voir bande-annonce ci-dessous], est la suite de son premier film éponyme de 1984. Un faux-documentaire parodique, qui racontait les péripéties d'un groupe fictif de heavy-metal.

Herve CIRET

samedi 13 décembre 2025

Le "Petit Poucet" français rafle la mise aux Game Awards de Los Angeles

 

 

Bérets rouges visés sur la tête, arborant marinières à rayures et serviettes à carreaux en bandoulière, les membres du studio Sandfall Interactive de Montpellier (Hérault) ont savouré leur victoire, le 11 décembre 2025, aux "Game Awards" de Los Angeles, l'équivalent des Oscars pour les jeux vidéo. Leur première réalisation en ce domaine, "Clair Obscur : Expedition 33", a décroché pas moins de neuf prix et douze nominations, dont celui de meilleur jeu de l'année 2025. Sa réalisation, sa narration, sa bande originale et musique, sa direction artistique, sa performance pour une actrice de doublage, sa nature de 1er jeu indépendant et son jeu de rôle ont également été récompensés par des prix. 

Si le jeu vidéo français "Clair Obscur : Expedition 33" a séduit 5 millions de gamers dans le monde, c'est en raison de son univers poétique parisien, au temps de la "Belle époque" des années 1890 à 1910. L'histoire d'une peintre maléfique effaçant chaque année une génération de plus en plus jeune, qui cherche à survivre à cette malédiction, a également séduit les joueurs.

Fondé en 2020 à Montpellier (Hérault), le studio Sandfall Interactive utilise les outils de création de jeux vidéo les plus sophistiqués. Mais ce qui les différencie de la concurrence,  ce sont ses personnages attachants, évoluant dans des univers fantastiques de grande qualité esthétique. Une "french touch" qui leur a permis, lors de ces "Oscars" 2025 du jeu vidéo, de rafler autant de prix, face à de grands studios américains et canadiens. On leur souhaite de connaître le même développement que les bretons d'Ubisoft, créé il y a 30 ans en Bretagne, avant de s'implanter en région parisienne, puis... à Montpellier, justement.

Herve CIRET

mardi 9 décembre 2025

Les "pulls moches" de Noël sont de retour !

 


Depuis les années 2000, les "ugly sweaters" (pulls moches) aux motifs de rennes, sapins et autres symboles de Noël sont redevenus très tendance. Mais, cette tradition apparue aux Etats-Unis remonte au début du 19ème siècle. Traditionnellement tricotés par les femmes de la famille, ils étaient offerts en cadeaux aux enfants et parents, lors du réveillon de Noël. Il faut attendre les années 1980, et la production en masse des vêtements, pour voir ces "pulls moches" connaître une nouvelle popularité.

En 2001, deux étudiants de Vancouver (Colombie-Britannique) ont organisé la première "Ugly Christmas Sweater Party", où les participants votaient pour le pull le plus moche. Désormais, même les entreprises s'y mettent en commandant des pulls de Noël avec la tête de leur patron. Depuis, le phénomène qui dépasse aujourd’hui les soirées entre étudiants a gagné l'ensemble de la société. Leurs motifs aussi évoluent. On les décore avec des symboles de la pop culture et des messages rigolos, voire coquins, les "naughty christmas sweater". Mais, avant tout ces "ugly sweaters" rappellent l'envie d'être tous réunis en famille, à l'occasion des fêtes de fin d'année. Des parades de pulls moches sont même organisées dans de nombreuses petites villes américaines. 

Herve CIRET

Dans "Le journal de Bridget Jones", l'acteur Colin Firth arbore un "pull moche" tricoté par sa mère

dimanche 7 décembre 2025

Décès de Frank Gehry, l'architecte qui tordait les formes de ses bâtiments

 

Critiqué avant d'être reconnu pour son style audacieux, Frank Gehry s’est éteint, le 5 décembre 2025, à l'âge de 96 ans, à son domicile de Santa Monica (Californie). Bâtisseur du Walt Disney Concert Hall de Los Angeles, du siège social de Facebook à Menlo Park, de la Fondation Louis Vuitton à Paris ou du Musée Guggenheim à Bilbao, il a insufflé à ses oeuvres une inventivité unique. Il a tordu le métal comme on plie le  papier et rendu le verre aérien, en proposant des formes jusqu'ici jamais vues en architecture. 

Walt Disney Concert Hall de Los Angeles

Né à Toronto (Canada) en 1929, de parents juifs immigrés russes et polonais, Frank Goldberg émigre avec sa famille à Los Angeles (Californie) en 1947. Il change son nom en Gehry en 1954. Durant ses premières années aux États-Unis, il décroche un emploi de chauffeur routier, tout en suivant des cours du soir de sculpture. Plus tard, il obtient son diplôme d’architecture à l’Université de Californie du Sud. A peine a-t-il créé son agence, en 1962, qu'il se voit confier la réalisation d'un édifice résidentiel de la ville de Los Angeles. Son style naissant privilégie déjà les formes simples et géométriques. 

Musée Guggenheim de Bilbao (Espagne)

Cinq ans plus tard, Frank Gehry conçoit l'amphithéâtre Merriweather Post, à Columbia (Maryland) qui lui vaut les honneurs du New-York Times. Dans les années 1990, l'architecte américain réalise le musée d'art Frederick Weisman à Minneapolis (Minnesota). Puis il conquiert l'Europe, avec la conception du musée Guggenheim de Bilbao, d'El Peix (Le Poison), dans le port de Barcelonne (Espagne) pour les Jeux Olympiques de 1992. En 2014, ce sera la Fondation Louis Vuitton, dans le bois de Boulogne à Paris et, en 2018, la Tour Luna à Arles, en Provence.

Fondation Louis Vuitton à Paris
 

En 2016, Frank Gehry se voit décerner, par le président américain Barack Obama, la médaille présidentielle de la Liberté, la plus haute distinction civile des Etats-Unis. Bien que naturalisé américain, ce passionné de hockey sur glace - il a dessiné le trophée de la coupe du monde de cette discipline en 2004 - a conservé sa nationalité canadienne. Devenu une icône de la pop culture, il a même été représenté dans un épisode de la série animée américaine "Les Simpson", en concepteur de l'opéra de la ville imaginaire de Springfield.

Herve CIRET 

vendredi 5 décembre 2025

Le dernier vétéran amérindien du D-Day s'est éteint

 

Le vétéran américain d'origine amérindienne, Charles Norman Shay, est décédé le 3 décembre 2025, à l'âge de 101 ans, en Normandie, la terre sur laquelle il avait débarqué, 81 ans plus tôt. Le 6 juin 1944, à 19 ans, avec 55 autres soldats d'origine amérindienne, au sein de la "Big Red One", la 1ère division d'infanterie US, cet infirmier fait partie de la première vague de G.I arrivés sur la plage d'Omaha Beach (Calvados). Cette dernière fut surnommée "la sanglante", en raison du décès de 2 500 militaires américains, le premier jour du débarquement du "Jour J".

Charles Norman Shay en 1944 - DR

Après le D-Day, Charles Norman Shay accompagne les troupes américaines jusqu'en Allemagne, où il est fait prisonnier en 1945, avant d'être libéré, à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Notre infirmier passe encore vingt ans sous les drapeaux et fait la guerre de Corée (1950-1953). Né en 1924, au sein de la tribu des Penobscot (Etat du Maine), en 2017, après le décès de son épouse, Charles Norman Shay s'installe en Normandie, à une vingtaine de kilomètres d'Omaha Beach. Là, il se donne pour mission de rendre hommage aux 44 000 Indiens ayant participé à la Seconde Guerre mondiale. Le dernier vétéran amérindien a été inhumé au cimetière de Saint-Laurent-sur-Mer, non loin de la plage où ses frères d'armes ont trouvé la mort en 1944 et du cimetière américain de Colleville-sur-Mer, où sont enterrés les soldats morts au combat.

Herve CIRET

dimanche 30 novembre 2025

Il y a 215 ans naissait le fondateur de la Winchester Company

 


Fondateur de la célèbre fabrique d'armes américaine qui porte son nom, Oliver Winchester a vu le jour, à Boston (Massachusetts), le 30 novembre 1810. Après avoir travaillé dans une ferme, puis comme apprenti charpentier, afin de subvenir aux besoins de sa famille, Oliver Winchester se met à confectionner des chemises à Baltimore (Maryland) où il a ouvert un magasin de vêtements. En 1850, il se lance dans la vente d'armes à feu à répétition, en rachetant la Volcanic Repeating Arms Company, une filiale de la société Smith & Wesson, rebaptisée New Haven Arms Company, sept ans plus tard, lorsqu'il en devient le premier actionnaire. 
 
En 1860, Oliver Winchester recrute Benjamin Tyler Henry, un armurier qui va faire sa fortune, en apportant de notables innovations techniques au fusil (percuteur central, canon rayé, chargement par la culasse) qui vont assurer la prospérité de sa société, devenue entre temps la Winchester Repeating Arms Company. Le premier modèle à connaître le succès est la Winchester '66 vendue à 120 000 exemplaires. Il est suivi par la Winchester '73, qui va devenir l'arme mythique de la conquête de l'Ouest.
 
Hors-la-loi, shérifs ou Indiens utilisent la Winchester '73. De Buffalo Bill à Billy the Kid, en passant par Calamity Jane ou les frères Dalton. Mais, le modèle est également exporté en Europe et en Asie. Un succès dans les affaires qui amène Oliver Winchester à se lancer dans une carrière politique, sous l'étiquette républicaine. C'est ainsi qu'il est élu, en 1866 et 1867, vice-gouverneur du Connecticut.   
 

Mais, le commerce des armes ne semble pas avoir porté chance à la famille Winchester. Quelque mois seulement après la mort du fondateur, le 11 décembre 1880, son fils William meurt de tuberculose, laissant la direction de l'entreprise à son épouse Sarah. Cette dernière - qui a perdu son seul enfant quelques années plus tôt - croit que les victimes des fusils Winchester ont jeté une malédiction sur sa famille. Sur les conseils d'un médium, avec l'argent de la société, Sarah Winchester fait construire un manoir de 160 pièces, à San José (Californie), afin d'y abriter les esprits de ces victimes et d'y demeurer (voir vidéo ci-dessous). Elle y investit 70 millions de dollars, durant les 38 ans que durent les travaux, à partir de plans qu'elle élabore elle-même. Ce qui a pour conséquence de précipiter la chute de l'entreprise. Sarah Winchester décède, en 1922, d'un arrêt cardiaque, à l'âge de 83 ans.
Herve CIRET