dimanche 27 octobre 2024

L'Amérique s'invite au festival de BD Quai des Bulles

 

La 43e édition de "Quai des Bulles", festival de la bande dessinée  de Saint-Malo, se termine, ce dimanche 27 octobre 2024. Après un débat intéressant, samedi 26 octobre, sur la mutation que connaissent les comics américains, vous allez (re)découvrir le magnifique film de Ridley Scott, "Thelma et Louise" (1991), avec Susan Sarandon, Gena Lewis, Harvey Keitel et Brad Pitt. Le road-movie de deux copines qui décident de donner un peu de piment à leur vie routinière, avec leur époux et compagnon respectifs, en s’offrant un weekend sur les routes de l’Arkansas. Mais, dès la première étape, les ennuis commencent avec des garçons peu recommandables. Au point que tout va basculer, changeant définitivement le cours de leurs vies.

 

Le festival est également l'occasion de découvrir la superbe exposition en extérieur consacrée à Sylvain Despretz. Celui-ci nous fait pénétrer, par le dessin, dans les coulisses d'Hollywood, en compagnie de réalisateurs tels Stanley Kubrick, Tim Burton et Ridley Scott. L'exposition présente le travail de cet illustrateur, réalisateur et story-boarder, sur des films comme "Eyes Wide Shut", "Gladiator", "La Chute du faucon noir", "Mission impossible 3", "La Planète des Singes", "Tron : l'héritage" et "Terminator : Renaissance". A son tour, Sylvain Despretz est devenu réalisateur de cinéma, en tournant "Brand X: The Desert Years", un documentaire sur l'après célébrité d'un groupe de jazz fusion des années 1970, dans lequel a joué le batteur Phil Collins du groupe Genesis.

Herve CIRET

 

43e festival "Quai des Bulles" à Saint-Malo  (25-27 octobre 2024)

samedi 26 octobre 2024

Châteauguay, une victoire canadienne sur les Américains


 
La bataille de la Châteauguay, qui oppose Canadiens et Américains, le 26 octobre 1813, à 50 km de Montréal, sur les hauteurs du fleuve Saint-Laurent, est peu connue du public français. Pourtant, elle est considérée comme l'un des hauts faits d'armes de l'Histoire canadienne. Elle a pour cadre un conflit également mal connu, la seconde guerre d'indépendance (1812-1815), qui opposa l’Empire britannique aux États-Unis

Profitant du fait que les Anglais sont mobilisés en Europe par les guerres contre l'empereur Napoléon Ier, les Américains leur déclarent la guerre, le 18 juin 1812, afin d'envahir les territoires canadiens, peuplés depuis 40 ans, d'anglophones entretenant avec eux des relations culturelles et commerciales. Leur but : prendre la ville de Montréal, afin d'asphyxier l'approvisionnement du reste du Canada.
 
 
Commandées, non par un anglophone, mais par un Québécois, le lieutenant-colonel Charles-Michel de Salaberry, les troupes canadiennes, composées de 1 800 miliciens et volontaires francophones et de 180 Indiens Mohawks et Hurons, affrontent une force de 3 000 hommes, commandée par le brigadier-général américain, Wade Hampton. Mais, pour faire illusion, car ses troupes sont en sous-nombre, le chef des troupes canadiennes demande aux Amérindiens de faire diversion, en criant et en courant dans les bois alentours et fait sonner le clairon, comme pour annoncer l'arrivée de renforts. Le coup de bluff produit son résultat. Les Américains, croyant leurs adversaires aussi nombreux qu'eux, se retirent du champ de bataille, avant de regagner les Etats-Unis, trois jours plus tard.  

Ironie de l'Histoire, le lieu de la bataille de la Châteauguay, aujourd'hui locali sur le village de Howick (650 habitants sur moins d'1 km2), à la confluence de la rivière Chateauguay et de celle des Anglais, est devenu Québécois. Donc, ni américain, ni britannique, mais francophone, comme un hommage rendu à ceux qui ont défendu ce bout de territoire canadien.
 
Herve CIRET
 
 

samedi 12 octobre 2024

Anniversaire de la mort du général sudiste Robert Lee


Il y a 154 ans, le 12 octobre 1870, disparaissait le général Robert Edward Lee, chef des armées sudistes, durant la guerre de Sécession (1861-1865). Etrange destin que celui de cet officier du génie, puis de cavalerie, diplômé de l'académie militaire de West-Point et nommé général, par le président Lincoln, en avril 1861. Juste au moment où son état natal, la Virginie, fait sécession, comme 10 autres états du Sud des Etats-Unis. 

Afin ne pas devoir prendre les armes contre les siens, Robert Lee démissionne de l'armée américaine, pour devenir le conseiller militaire du président confédéré, Jefferson Davis. Désigné général en chef des armées sudistes, en janvier 1865, soit 6 mois avant la fin de la guerre civile américaine, il capitule à Appomattox (Virginie), le 9 avril 1865. L’acte de reddition est signé, entre lui et son homologue nordiste, le général Ulysses Grant. Cette bataille met fin à la guerre de Sécession, à laquelle, d'ailleurs des français ont participé.


Robert Lee, après la bataille d'Appomatox
Exproprié et déchu de ses droits civiques, Robert Lee décède, à Lexington, dans sa Virginie natale, le 12 octobre 1870, après avoir appelé à la réconciliation entre les états du Nord et du Sud. A partir de 1888, la mémoire de ce fils d'officier de la guerre d'indépendance américaine est peu à peu réhabilitée. Durant la seconde guerre mondiale, son nom est attribué à un modèle de char de combat. 

Ironie de l'Histoire, le cimetière militaire américain d'Arlington (Virginie), sur les rives du fleuve Potomac, en face de la capitale "nordiste" de Washington et à proximité des bâtiments du Pentagone, faisait partie de la propriété familiale de l'épouse du général Lee, chef des armées confédérées. Y sont d'ailleurs enterrés, 10 militaires instructeurs français morts, durant la Première Guerre mondiale, sur le sol américain, alors qu'ils entraînaient des soldats du corps expéditionnaire américain envoyé combattre en France. Chaque 11 novembre, leurs sépultures sont fleuries par l'ambassade de France à Washington.
 
Herve CIRET


Le général Robert Lee, à la rencontre de ses troupes, avant la défaite de Gettysburg (Pennsylvanie) en 1863

 

jeudi 3 octobre 2024

Pierre Christin a dit adieu à son rêve américain

 


Avant d'être un sublissime scénariste, c'était un excellent professeur de journalisme. Il aura donné envie d'écrire à tous les apprentis "scribouillards" que nous étions, dans les années 1970. En effet, avec le billettiste du quotidien "Le Monde", Robert Escarpit, il avait fondé, en 1967, le premier Institut Universitaire de Technologie (IUT) de journalisme à Bordeaux (devenu IJBA). Ce passionné d'Amérique nous a quittés - trop tôt dirons-nous - ce 3 octobre 2024, à 86 ans.

Pierre Christin et Jean-Claude Mézières aux Etats-Unis

En 1965, Pierre Christin s'envole pour Salt Lake City (Utah), aux États-Unis, pour y enseigner la littérature française. Il y retrouve son ami d'enfance, le futur dessinateur Jean-Claude Mézières, qui fait le cow-boy au Dugout Ranch. Pendant que l'un emmène de charmantes jeunes filles à bord de vieilles guimbardes aux couleurs d'ice-cream, l'autre plante des piquets pour contenir des milliers de têtes de bétail. Pierre Christin commente même l'élection présidentielle française, entre De Gaulle et Mitterrand, en 1965, pour la télévision locale de Salt Lake City.

Pierre Christin en vadrouille au volant d'une "belle américaine"
Les deux compères ont l'idée de publier un livre pour enfants, "Olivier chez les cow-boys", dont Jean-Claude Mézières réalise les photos, Jean Giraud dessine les illustrations et Pierre Christin - papa du fameux Olivier - rédige les textes. Pour ce dernier, l'Amérique des années 1960, c'est la découverte du racisme anti-noir et l'élargissement de sa passion pour la musique jazz. Quand l'hiver arrive et que le travail se raréfie, le cow-boy Mézières débarque chez le prof Christin. Grâce aux connaissances en prises de vues du premier, les deux amis tournent un documentaire sur la ségrégation dont les afro-Américains sont victimes à Salt Lake City.

Alors que le dessinateur Jean-Claude Mézières reviendra régulièrement dans l'Ouest américain, le scénariste Pierre Christin s'envolera pour les pays communistes, histoire de voir l'autre côté du miroir mondial. Il en sortira, plus tard, l'ouvrage "Est-Ouest" (Dupuis). New-York restera tout de même son lieu de prédilection aux Etats-Unis.


De ses souvenirs de jeunesse d'outre-Atlantique, Pierre Christin en fera un livre-témoignage, "Adieu, rêve américain" (Dargaud), en 2002, avec la complicité illustrée de son ami Jean-Claude Mézières. Pour ma part, j'ai dégoté l'ouvrage, il y a seulement quelques années, chez un bouquiniste parisien. Je me disais, qu'un jour, il faudrait le faire dédicacer par mon bien aimé prof de journalisme. Hélas, j'ai trop attendu et la page de garde restera vide à jamais de sa signature.

Herve CIRET

samedi 28 septembre 2024

Il y a 243 ans débutait la bataille qui décida du sort de l'Amérique



 
Le 28 septembre 1781, durant la guerre d'Indépendance américaine, colons insurgés et leurs alliés français commencent à assiéger la ville de Yorktown (Virginie), aux mains des Britanniques. Elle tombe, le 19 octobre 1781, après 21 jours de combat et augure de la prochaine défaite de la Grande-Bretagne en Amérique du Nord.
 
Contrairement à ce qui avait été initialement prévu avec le général américain George Washington, ce n'est pas à New-York, occupée par 10 000 hommes sous les ordres du plus haut gradé des commandants britanniques, mais à Yorktown que l'affrontement a lieu. C'est le comte français de Rochambeau, à la tête des troupes françaises, qui prend cette décision, sans en parler au général américain, suite à une information communiquée par le général français La Fayette. Celle-ci indique que Lord Cornwallis a pris position dans la cité virginienne, avec 7 500 hommes, soit le quart des forces britanniques. 


Mais, exposés à la malaria et perpétuellement harcelés par les insurgés, les soldats anglais sont affaiblis. Face à eux près de 9 000 américains commandés par George Washington et près de 11 000 français, avec à leur tête La Fayette, le marquis de la Rouërie et le comte de Rochambeau.Trois semaines auparavant, lors de la bataille navale de Chesapeake, la flotte française a verrouillé l'accès au port de Yorktown, empêchant tout ravitaillement des Britanniques par la mer. Prétendant être malade, Lord Cornwallis se rend, mais envoie l'un de ses subordonnés remettre son épée aux vainqueurs. Sa défaite provoque le renvoi du Premier ministre anglais, Lord North, issu du parti Tory, et son remplacement par Charles Watson-Wentworth, du parti Whig, favorable à la paix. La défaite britannique de Yorktown a pour conséquence la création du Canada anglais,  40 000 loyalistes britanniques se réfugiant au Québec et en Nouvelle-Écosse, où vivent 90 000 francophones. 
 
Herve CIRET
 

lundi 23 septembre 2024

Flamborough Head : bataille navale mémorable de la guerre d'indépendance américaine


Le 23 septembre 1779, en pleine guerre d’indépendance des Etats-Unis, Flamborough Head, la plus célèbre bataille navale de ce conflit, se déroule en Mer du Nord, au large des côtes anglaises. Commandant une escadre armée grâce à la France et renforcée par deux navires corsaires, le héros américain John Paul Jones intercepte un convoi de navires britanniques et s’empare de son principal navire d’escorte, le "HMS Sérapis". 

Au cours du combat, John Paul Jones répond au capitaine britannique du "HMS Sérapis", qui lui demande de se rendre : "Je n’ai pas encore commencé à me battre." Pourtant, "Le Bonhomme Richard ", le navire du commandant américain, est sérieusement endommagé, au cours de l'affrontement.

Ce qui n'empêche pas John Paul Jones d'échapper aux navires de guerre britanniques, lancés à ses trousses, en emportant son butin, pris sur les navires marchands anglais.  En dépit de la faiblesse des forces engagées - une dizaine de navires - cette bataille navale reste mémorable. Même, si elle fait toujours débat chez les historiens.

D'origine écossaise, John Paul Jones est mort à Paris, en 1792, après avoir connu une vie aventureuse. Nommé contre-amiral de la flotte impériale de Catherine II de Russie, il combat les Turcs en Mer Noire, avant d'être nommé consul des Etats-Unis en Algérie. Si ses exploits n'ont pas toujours été bien acceptés par l'élite politique américaine, son action dans les eaux britanniques, pendant la guerre d'indépendance américaine, lui a valu une réputation qui, aujourd'hui encore, dépasse les frontières des Etats-Unis.
 
Herve CIRET
A lire également
 La bataille de Flamborough Head (en anglais)


vendredi 20 septembre 2024

Il y a 459 ans, le massacre de Fort Caroline


 
Le 20 septembre 1565, à Fort Caroline (aujourd'hui Jacksonville), dans l'actuel état de Floride, aux Etats-Unis, 200 colons protestants français sont massacrés par l'armée espagnole. Les seuls survivants sont les 50 femmes et enfants faits prisonniers. Tous les autres sont exécutés sur les berges d'une rivière qui, depuis, porte le nom espagnol de Matanzas (Massacre). La petite colonie française de Fort Caroline (en référence au roi Charles IX) a été fondée, trois ans auparavant, sur le fleuve Saint-Johns, à l'emplacement de l'actuelle Jacksonville (Floride), par René de Goulaine de Laudonnière, suite à une expédition mandatée par l'amiral protestant Gaspard II de Coligny. Les Indiens Timucuas, implantés dans la région, aident les Français à construire un fort en bois, de forme triangulaire. Mais, leurs rapports avec les colons se dégradent. Ces derniers s'apprêtent à abandonner la place fortifiée, lorsqu'en août 1565 des renforts arrivent de France. Mais, les colons français se sont installés sur un territoire revendiqué par le roi d'Espagne, Philippe II. Celui-ci ordonne d'en chasser les intrus.
 
 

 Le 20 septembre  1565, l'amiral espagnol Pedro Menéndez de Avilés, futur gouverneur de Floride, attaque par voie terrestre, Fort Caroline, qui n'est plus défendu que par 250 colons français. Il en fait exécuter 200, non en raison de leur nationalité française, mais parce qu'ils sont protestants. Donc, hérétiques pour l'Espagne, propriétaire de la Floride. Cette tragédie met fin à la présence française dans cette partie des futurs Etats-Unis. Administré par le service des parcs nationaux américains, en association avec le Timucuan Ecological and Historic Preserve, un mémorial national conserve le souvenir du lieu, depuis les années 1950. On y a reconstitué le Fort Caroline, à échelle réduite, et un musée permet de faire revivre cette époque, où la France était fortement présente en Amérique.

Herve CIRET

A lire dans le magazine "American Legend" (mars et juin 2017) le dossier "Les Français qui ont fait l'Amérique".


L'histoire de Fort Caroline (en anglais)


jeudi 5 septembre 2024

Il y a 147 ans disparaissait le chef Sioux Crazy Horse


C'est le 5 septembre 1877 que le chef Sioux Lakota Oglala, Crazy Horse (Tašúŋke Witkó), meurt, dans des circonstances troubles, des mains d'un ancien compagnon de combat, Litlle Big Man, dans la réserve de Fort Robinson (Nebraska). L'année précédente, le chef Sitting Bull a incité l'ensemble des leaders Lakotas à reprendre la lutte contre les colons américains. La découverte de gisements d'or, dans le territoire sacré des Black Hills, en 1874, incite l'armée américaine à investir la région et ainsi violer le traité de Fort Laramie, signé en 1868. 

Suite à sa reddition le 6 mai 1877, Crazy Horse est conduit, avec sa tribu, dans la réserve de Fort Robinson, dans les territoires du Nebraska. C'est alors que le chef Sioux est convié à une entrevue avec le général Crook, commandant les troupes de l'armée américaine, dans la région. Voyant les barreaux de la pièce où on le fait entrer, Crazy Horse se débat, sort un couteau, et se fait poignarder par l'un de ses anciens lieutenants. Il meurt, le soir même, des suites de ses blessures.  

Né vers 1840, Crazy Horse fut, avec Sitting Bull, l'un des grands chefs ayant combattu l'armée américaine, durant les guerres indiennes. Son nom de Cheval fou provient de son nom Sioux Lakota, Tašúŋke Witkó, qui, plus précisément, veut dire : ses chevaux ont le feu sacré.
Herve CIRET


mercredi 4 septembre 2024

Chesapeake : la bataille navale qui libéra l'Amérique


Connue sous le nom de bataille des caps de Virginie, c'est un épisode naval décisif de la guerre d'indépendance américaine, qui s'est déroulé, il y a 242 ans, le 5 septembre 1781, dans la baie de Chesapeake, le plus grand estuaire des Etats-Unis.  Le vice-amiral britannique, Thomas Graves, tentait de secourir les troupes du général Charles Cornwallis, bloquées à Yorktown (Viriginie), au fond de la baie de Chesapeake, suite au blocus maritime instauré par les insurgés, avec l'appui de navires français. 

Lieutenant-général des armées navales françaises, l'amiral François Joseph Paul de Grasse, grâce à des tirs précis et un sens particulier de l'esquive, endommage six vaisseaux anglais. Ce qui oblige le vice-amiral britannique, à cesser le combat. La victoire française empêche la Royal Navy de secourir les troupes britanniques. Ce qui entraîne la chute de la ville de Yorktown. Elle évite également toute attaque des renforts et des convois de provisions, destinés aux insurgés américains, acheminés depuis Newport (Rhode Island) et les Antilles françaises.  Entre le 18e et le 19e siècle, la bataille navale de Chesapeake est l'une des rares défaites navales de la Royal Navy britannique.  Elle permait également à la France de récupérer certaines de ses colonies perdues, en 1763, dont Sainte-Lucie et Tobago, aux Antilles.
Herve CIRET

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mardi 3 septembre 2024

Il y a 241 ans, la guerre d'Indépendance américaine prenait fin


Le 3 septembre 1783, au château de Versailles (Yvelines) est signé le traité de paix entre la France et l'Angleterre, mettant fin à la guerre d'Indépendance des Etats-Unis. Après 8 ans de conflit, les Britanniques cèdent aux Américains la totalité des terres au Sud du Canada et rendent à la France Saint-Pierre-et-Miquelon, les comptoirs du Sénégal et des Indes, ainsi que les îles Tobago et Sainte-Lucie.

Impliquant également l'Espagne et la Hollande, la guerre d'Indépendance américaine a eu une dimension mondiale. Puisqu'elle s’est étendue sur mer - des côtes américaines à la Méditerranée, en passant par l’Inde - et qu'elle a été à l'origine d'importantes pertes humaines, provoquées par la violence et l’ampleur des batailles, les plus grandes du 18e siècle. 

C'est pourquoi, le 3 septembre 178, à Versailles, est également signé le traité anglo-espagnol, pendant du traité de Paris, signé le même jour par la Grande-Bretagne avec les représentants des "insurgents" américains, vivant dans les 13 anciennes colonies britanniques. Publié le 25 novembre 1783, le traité de Versailles est complété le 20 mai 1784, par un traité entre Anglais et Hollandais. 

Ayant vaincu la flotte britannique, pourtant deux fois plus importante, la marine française a vengé l'affront subi, lors de la guerre de sept ans. Elle retrouve ainsi son rôle d'arbitre du continent européen, en redevenant la première puissance mondiale. 
 
En 2016, dans le cadre de la commémoration des 240 ans de la déclaration d'indépendance américaine, le château de Versailles avait consacré une intéressante exposition à cet évènement. Celle-ci avait permis de revivre le processus de décision ayant amené les français à prendre fait et cause pour les insurgés américains. En tête desquels, Benjamin Franklin, qui fut leur principal interlocuteur en France, auprès des conseillers du roi Louis XVI.
 
Herve CIRET 

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