De nombreux peintres américains ont contribué à
façonner le mythe de la conquête de l'Ouest. Au point d'influencer
la mise en scène de certains réalisateurs de westerns. Certains
d'entre eux ont accompagné les convois de pionniers, les
détachements de militaires, les ouvriers des chantiers ferroviaires
ou sont allés à la rencontre des tribus indiennes. Cette rubrique vous propose de découvrir ces
artistes témoins de la dure vie de la Frontière.
Charles Schreyvogel
Paradoxalement, ce n'est pas l'attrait de ses
paysages qui amène Charles Schreyvogel à s'intéresser à l'Ouest
américain. Même si les médecins lui conseillent les bienfaits de
l'air sec de ses contrées, en raison de son asthme chronique.
L'Ouest vient à lui avec le Wild West Show, le spectacle
équestre itinérant de Buffalo Bill, alors qu'il vit dans l'Est et
est âgé d'une trentaine d'années.
Même s'il a occasionnellement illustré des
thèmes indiens, la majorité de ses toiles ont pour
sujet les soldats de l'armée américaine sur les frontières de
l'Ouest. Ce qui fait de lui le véritable chantre de la cavalerie US.
Ses tableaux racontent des histoires mouvementées dans lesquelles
des hommes de troupe sont confrontés à des actions violentes
peintes avec réalisme. (Lire la suite de l'article)
Charles Russell
Bien
que surnommé « The
cow-boy artist »,
Charles Marion Russell a réalisé trois fois plus de tableaux
mettant en scène des Indiens que des cow-boys. En les identifiant à
des preux chevaliers sur le point de disparaître, il en a donné une
vision romantique, mais empreinte d'humanité, tout en préservant
leur caractère authentique. Car, il fut l'un des premiers artistes
américains à s'établir dans l'Ouest.
Comme
le faisait avant lui un autre peintre de l'Ouest, Charles Schreyvogel
(voir American
Legend
N°10), Russell modèle des figurines en terre pour composer ses
tableaux. Car, contrairement à la plupart des peintres européens de
l'époque, il ne réalise pas d'esquisses préparatoires et n'a pas
recours à des modèles vivants. « Je
ne vois pas comment un Hollandais ou un Français pourrait
m'apprendre à peindre des éléments de mon propre pays », se
plaît-il à répéter. (Suite de l'article à lire prochainement)
Frederick Remington
Avec
Russell et Schreyvogel, Remington est l'un des plus grands
illustrateurs de l'Ouest américain. Même, s'il a vécu à une
époque où The
Old
West
n'était plus réellement sauvage, ses œuvres saisissent à la
perfection la vie de la Frontière.
Notamment, celle des soldats de cavalerie, qui grâce à lui, sont
passés à la postérité. D'où son rôle majeur dans la
construction d'un des mythes fondateurs de la société américaine.
« Frederic
Remington a représenté un mode de vie américain très
caractéristique et pourtant en voie de disparition », écrit
en 1907, le président des Etats-Unis, Theodore Roosevelt, également
rancher, en rendant hommage à l'artiste, dans un article du
Pearson's
Magazine. « Le soldat, le cow-boy, l'Indien, les chevaux et les
troupeaux des plaines vivront éternellement, j'en suis sûr, dans
ses peintures et ses sculptures. » Bien
qu'ayant traité une variété de thèmes, Remington a toujours été
fasciné, jusqu'à l'obsession, par la cavalerie américaine. (Suite de l'article à lire prochainement)
En
Europe, il est surtout connu pour avoir illustré de grands
classiques de la littérature populaire, tels Robinson
Crusoë
ou L'
île au Trésor. Pourtant,
N.
C. Wyeth a également produit de nombreuses œuvres western, à la
fois violentes
et oniriques, d'une surprenante modernité.
Issu
d'une famille forgée par la fureur des combats, du côté de son
père, et par une aspiration à la contemplation, du côté de sa
mère, Newell Convers Wyeth est prédestiné à « rêver »
la conquête de l'Ouest. Les guerres indiennes sont sur le point de
se terminer, quand il naît à Needham, dans une ferme du
Massachusetts, le 22 octobre 1882. Implantés dans cet Etat depuis le
milieu du 17e
siècle, ses ancêtres paternels ont participé à tous les combats
fondateurs de l'histoire des Etats-Unis. (Suite de l'article à lire prochainement)
Howard Terpning
Parmi
les peintres américains contribuant à façonner le mythe de la
conquête de l'Ouest, Howard Terpning occupe une place à part. En
effet, c'est un artiste contemporain qui s'attache à reconstituer
l'histoire des Indiens des plaines, avec véracité et un sens aigu
du détail. Ce qui rapproche sa démarche picturale de celle des plus
célèbres illustrateurs de l'Ouest, tels Remington ou Russell.
Ce
n'est qu'en 1974, à l'âge de 47 ans, qu'Howard Terpning commence à
se consacrer à sa passion de l'Ouest, et plus particulièrement des
traditions
des peuples amérindiens.
Il en étudie les photographies historiques et est très rapidement
fasciné par les coutumes des différentes tribus. Au point de les
représenter comme elles étaient réellement autrefois. Jusqu'ici
affichiste
réputé, mais lassé par la nature commerciale de son travail,
Terpning se décide à peintre des toiles ayant pour thème son sujet
de prédilection et à les proposer à des galeries western. (Suite de l'article à lire prochainement)
Harold Von Schmidt
De
son vivant, le peintre se voit attribuer de nombreuses
distinctions et récompenses. En 1959, il est élu au Hall
of Fame de
la Société
des Illustrateurs,
dont il avait été le président de 1938 à 1941. En
1968, il est le premier artiste récompensé par la médaille
d'or du National
Cow-Boy Hall of Fame and Western Heritage Center
de la ville d'Oklahoma, « pour
sa contribution à l'art, pour avoir été un exceptionnel professeur
et un grand peintre de l'Ouest. » (Suite de l'article à lire prochainement)
Harold Von Schmidt
Si
son nom est moins souvent cité lorsqu'on évoque les grands peintres
de l'Ouest, ce Californien est pourtant réputé pour être l'un des
plus célèbres illustrateurs américains de l'âge d'or. Dans les
années 1930-1960, il réalise de nombreuses couvertures pour les
magazines new-yorkais les plus prestigieux. L'Ouest sauvage
constituant l'une de ses deux passions, avec le monde maritime,
Harold Von Schmidt puise dans ses souvenirs de jeunesse, lorsqu 'il
était apprenti cow-boy, pour restituer des scènes d'un réalisme
saisissant, en ménageant habilement le suspens. Car, aime-t-il à
répéter, « ce
qu'il faut peindre, c'est l'impression. »
Herve CIRET
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