Freddy Koella, le plus américain des musiciens français



Producteur et musicien français ayant travaillé 32 ans aux Etats-Unis - notamment aux côtés de Bob Dylan et Willy DeVille - Freddy Koella est un homme discret que les Français connaissent peu. Il nous parle de sa récente collaboration avec le chanteur et musicien britannique Hugh Coltman, avec lequel il a enregistré deux albums : "Shadows" sur des reprises du jazzman américain Nat King Cole et "Who's Happy ?". Ce dernier a été enregistré à La Nouvelle Orléans (Louisiane), la ville où Freddy Koella a longtemps travaillé, avant de rejoindre Los Angeles (Californie), et, plus récemment, le sud de la France, où il accompagne Francis Cabrel en tournée.

Comment avez-vous rencontré Hugh Coltman ?

Je l'ai rencontré, à l'occasion de l'enregistrement de son avant-dernier album « Shadows », sur lequel j'ai fait les guitares. Après, on s'est rencontrés, au moment du mixage du disque à Los Angeles, où je résidais. 

Ayant longtemps travaillé à La Nouvelle-Orléans, ce n'est pas un hasard, si l'on vous retrouve sur son récent album "Who's Happy ? " ?

C'était assez incroyable, parce que je n'avais pas été travailler à New Orleans depuis 16 ans. Donc d'y retourner pour faire ce disque avec Hugh, qui plus est, en compagnie d'anciens copains musiciens de La Nouvelle-Orléans, c'était super ! 

De ce fait, vous avez pu prodiguer vos conseils à Hugh Coltman, afin d'éviter certains pièges, lesquels ?

Le premier piège à éviter a été de ne pas réaliser de démo [maquette]. On est donc arrivés en studio et tout le monde y a apporté sa touche. J'ai dit à Hugh: attention aux cuivres, n'en mettons pas trop, pour ne pas faire une carte postale New-Orleans. Actuellement, nous sommes huit en tournée avec Hugh et avec les cuivres, c'est extra !

Vous avez tourné avec les plus grands musiciens internationaux, dont Bob Dylan, mais les Français vous connaissent peu. Vous êtes plutôt un homme de l'ombre ?

Oui, mais comme je suis assez modeste de nature, cela me va bien. Et avec le temps, les Français apprendront à me connaître, maintenant que je vis en France, dans un petit village de 800 habitants, dans les gorges de l'Aveyron. Et j'apprécie cet endroit, car, enfant, j'ai beaucoup vécu à la campagne, en Alsace, dans un vallée vosgienne.


Vous tournez également avec Francis Cabrel ?

Le fait que j'ai joué avec Dylan, cela a beaucoup perturbé Francis, c'est pourquoi il a fait appel à moi, parce que lui il adore Bob Dylan. Tout cela, ce sont des connexions qui se font naturellement, on ne toque pas aux portes, coucou, c'est moi. il y a une logique naturelle. 

Vos prochains projets ?

J'ai réalisé le prochain disque d'Ayo, on est en plein mixage, ça va être super !


Propos recueillis par Herve CIRET, lors du Festival Paris Music 2019

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