Les premiers films westerns ont été réalisés en France, grâce à Joe Hamman. Cependant, c'est sa rencontre avec Folco de Baroncelli et l'utilisation des paysages de Camargue qui ont donné à ces films leur caractère typiquement Ouest américain.

C'est donc, naturellement
qu'il prend fait et cause pour les Indiens d'Amérique. Dès
sa jeunesse, il collectionnait des ouvrages sur l'Ouest américain
et les Indiens.Possédant un certain
talent littéraire, il publie, à l'âge de 21 ans,
sa première nouvelle, "Babali" publiée à New-York
en 1903 et participe à la création du journal en langue
provençal, "L'Aioli",
créé par le poète et prix Nobel de littérature
Frédéric Mistral.
Finalement, l'attirance pour la contrée
sauvage qu'est alors la Camargue est plus forte. Folco se tourne vers
l'élevage de chevaux et de taureaux camarguais, à partir
de 1895.
Vaste étendue marécageuse, la Camargue n'est, alors, peuplée que d'ouvriers agricoles et de fermiers qui possèdent un logement confortable en Arles. Quant aux chevaux, il ne servaient même pas à la monte, mais à dépiquer le blé, seule céréale cultivée alors. Baroncelli sera donc à l'origine des traditions équestres de cette région.

Lors du
passage à Nîmes, dans le Gard, du spectacle de Buffalo
Bill, Folco de Baroncelli propose au colonel Cody d'utiliser ses gardians
dans son show. Ceux-ci participent à la représentation
et Folco garde pendant longtemps un contact épistolaire avec
deux indiens du spectacle. Ces derniers viennent même assister
à un lâcher de taureaux
en Camargue.

Lors de
tournages de films en Camargue, la collection d'objets indiens de Folco
est mise à contribution. En novembre 1911, Joe Hamman lui écrit
: "Pourriez-vous également
laisser sous ma protection, la tente indienne et, si possible, votre
coiffure et gilet de perles."
Par la suite,
Folco continue de prêter ses chevaux et ses taureaux pour d'autres
films d'aventures, notamment grâce à son frère,
le cinéaste Jacques de Baroncelli . Le Marquis de Baroncelli
meurt en 1943, à l'âge de 74 ans, après avoir été
blessé par un cheval et vu son mas réquisitionné
par les allemands, ce qui l'affecta beaucoup.
Herve CIRET
(informations
recueillies lors d'interviews de descendants et de proches et à
partir de l'ouvrage
"les indiens de Buffalo Bill et la Camargue", aux Editions
de La Martinière, 1994. textes : Serge Holtz, Thierry Le François,
Jacques Nisssou, Rémi Venture et photos : Bernard Delgado, photo
J+M, Réunion des musées nationaux, Musée de la
publicité, Serge Holtz, Jacques Nissou).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire