L'ancien ministre de la Justice, Robert Badinter, à l'origine de l'abolition en France de la peine de mort, décédé le 9 février 2024, à 95 ans, était diplômé d’une très grande université américaine. En 1949, après avoir obtenu ses licences de droit et de lettres à Paris, le jeune étudiant de 21 ans obtient une bourse d’étude française et s’envole pour les États-Unis. Il y intègre la prestigieuse université de Columbia, à New York, où il décroche son "Master of Arts" - l'équivalent d'une maîtrise en sociologie - et y rencontre Dwight Eisenhower, qui deviendra Président des Etats-Unis de 1953 à 1961. Pour se faire un peu d'argent, le jeune Badinter affirme doubler des acteurs américains censés posséder un accent français.
Particulièrement opposé à l'application de la peine de mort par les juridictions américaines, Robert Badinter prend fait et cause pour des condamnés à la peine capitale. Ainsi, en 2022, l'ancien Garde des Sceaux réclame-t-il la grâce de Melissa Lucio, une Américano-Mexicaine de 53 ans, condamnée à mort, au Texas, pour le meurtre de sa fille, bien que clamant son innocence depuis 15 ans.
En 1997, près de 50 ans après son père, Simon, le fils aîné de Robert et Elisabeth Badinter (vidéo ci-dessus), s'envole pour les Etats-Unis. Traumatisé enfant par un attentat à la bombe contre l'appartement familial, il a décidé de quitter la France. Il arrive à Akron (Ohio) pour gérer la publicité du mobilier urbain au profit d'une filiale du groupe français Publicis. Naturalisé américain depuis 2010 et vivant à Chicago, Simon Badinter revient régulièrement à Akron, où il a fait l'acquisition d'une maison proche de celle du joueur de basket des Lakers de Los Angeles, LeBron James, originaire de cette même ville. Aujourd'hui, Simon Badinter anime le show télévisé américain "In Bed With Simon", ainsi qu'une émission quotidienne, "The Rendez-vous" sur "iHeart Radio", diffusée dans plus de trente villes américaines.
Herve CIRET
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire