Tous les admirateurs français du "Loner" en ont rêvé. Et c'est un journaliste hexagonal, même pas fan, qui l'a fait ! A partir d'interviews, de témoignages, d'extraits de concerts, d'images d'archives exceptionnelles, Thomas Boujut - fan de Bruce Springsteen qui s'est intéressé à Neil Young seulement au début des années 2000 - dresse un portrait attachant et militant du musicien américain. "J'aime le personnage bourru et sans concession", reconnaît le journaliste, qui s'est initié à la musique grâce à son père, critique de jazz, en commençant par Elvis Presley, Eddie Cochran, le blues, puis Bob Dylan et la lecture du magazine "Rock & Folk".
Thomas Boujut, Covid oblige, n'a pu interviewer Neil Young, mais a compilé des heures et des heures d'archives, afin de parcourir ses 60 ans de carrière. Au-delà de sa musique, le journaliste dresse un portrait du musicien militant opposé à certains géants de l'économie américaine (Pepsi), à l'atteinte à la nature (Monsanto), la dégradation de la qualité du son numérique (mp3) ou encore, récemment, en retirant ses chansons de l'application musicale Spotify, accusée par Neil Young de désinformation sur le Covid, à travers la diffusion de podcasts antivax. Seul regret de Thomas Boujut, n'avoir pu faire dédicacer par le musicien son disque 45 tours de la chanson “For What It’s Worth” (1967) de Stephen Stills (vidéo ci-dessous), interprétée par Buffalo Springfield, le groupe mythique de la fin de années 1960, dans lequel jouait également Neil Young.
Herve CIRET
"Neil Young - Les Raisons de la Colère" sur Arte le 22 avril à 22h30
Lire l'interview de Thomas Boujut dans le magazine "Rolling Stone"
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