Le 10 mai 1913, dans le ciel mexicain, un pilote français effectue le premier bombardement aérien d'un
navire militaire. Recruté en tant que mercenaire pour servir le révolutionnaire mexicain Venustiano Carranza, admirateur de Benito Juarez, Didier Masson est aux commandes d'un avion biplace Glenn Martin, acheminé en fraude depuis
l'Arizona. Dans la baie de
Guaymas, dans le golfe de Californie, en compagnie de son
coéquipier, le capitaine Gustavo Salinas,
il attaque une canonnière de l'armée fédérale mexicaine.
Bien que disposant de 75 kg de bombes, lancées d'une hauteur de 1 000
mètres, les deux aviateurs ratent
leur cible. Ce qui ne les empêche pas d'être reconnus comme les auteurs
du
premier bombardement aérien de l'histoire. Le même jour, Didier Masson
exécute un second "bombardement" plus pacifique celui-ci, en effectuant
le premier largage aérien de tracts.

En
1914, quand la guerre éclate en Europe, Didier Masson rentre en
France. Deux ans plus tard, après avoir été breveté pilote militaire,
il intègre la célèbre Escadrille Lafayette, composée de pilotes américains, alors que les Etats-Unis ne participent pas encore au conflit. Il y
est décoré de la Croix de guerre. En
1919, au lendemain de la guerre, Didier Masson revient en Amérique. Non pas
pour piloter un avion, mais pour diriger un hôtel, avec son épouse, à Santa
Barbara (Californie).
En 1923, l'établissement ayant été détruit suite à un incendie ou un tremblement de terre, le couple émigre au Mexique. Didier Masson travaille alors comme directeur d'aéroport pour la Pan American et assure le rôle d'officier consulaire pour la France, jusqu'en 1940. Il meurt le 2 juin 1950, à Mérida, dans la province du Yucatán (Mexique).
En 1923, l'établissement ayant été détruit suite à un incendie ou un tremblement de terre, le couple émigre au Mexique. Didier Masson travaille alors comme directeur d'aéroport pour la Pan American et assure le rôle d'officier consulaire pour la France, jusqu'en 1940. Il meurt le 2 juin 1950, à Mérida, dans la province du Yucatán (Mexique).
Herve CIRET
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