Valéry Giscard d'Estaing, une filiation américaine

 

Valéry Giscard d'Estaing et le président américain John Kennedy

L'ancien Président  de la République, disparu le 2 décembre 2020 à l'âge de 94 ans, avait des raisons familiales d'être attiré par les Etats-Unis. En 1778, durant la guerre d'Indépendance américaine, son ancêtre, Jean Baptiste Charles Henri Hector, comte d’Estaing, vice-amiral des armées navales royales, commandait la flotte envoyée pour soutenir les insurgés américains.

"Les Etats-Unis me fascinaient", avoue  Valéry Giscard d’Estaing, en 2013, dans un long entretien au Parisien. "Après la guerre, j'avais suivi les campagnes électorales successives du général Eisenhower, en 1953 et en 1956. En 1960, je me suis intéressé à celle de John Fitzgerald Kennedy qui, à 43 ans, défiait le vice-président américain, Richard Nixon."

En 1962, dans le cadre du remboursement du reliquat de la dette française contractée durant la Seconde guerre mondiale, Valéry Giscard d’Estaing rencontre JFK à la Maison-Blanche à Washington. "Le plus beau souvenir de ma vie", reconnaît Giscard, subjugué par la jeunesse, la décontraction et la modernité du chef de l'Etat américain. Une attitude qui va inspirer sa propre campagne présidentielle, en 1974. A l'image de Kennedy qu'on surnomme "JFK", Giscard est très rapidement connu sous les initiales "VGE" de son patronyme.

Valéry Giscard D'Estaing et le président américain Gerald Ford

En 1976, lors d'une nouvelle visite officielle aux USA, à l'occasion du bicentenaire de la guerre d'Indépendance américaine, Valéry Giscard d’Estaing est accueilli par le Président Gerald Ford, l’un des membres de la Commission Warren, chargée de faire la lumière sur l’assassinat de Kennedy. VGE dépose un bouquet de violettes sur la tombe de John Fitzgerald Kennedy, au cimetière d'Arlington. Enfin, en 1997, à l'occasion de l'inauguration de la bibliothèque de George Bush père, près de Dallas (Texas), l'ancien Président français visite les lieux de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. En 1976, Valéry Giscard d’Estaing s'était vu décerner un doctorat Honoris Causa en économie par la Wharton Scholl de l'Université de Pennsylvanie.

 

Herve CIRET