Connue
pour avoir été presque entièrement détruite par des
bombardements en 1944, la ville normande du Havre, à l'embouchure
de la Seine, a célébré les 503 ans de sa fondation par un édit de François 1er, le 7 février 1517.
L'occasion de découvrir le passé américain de ce port, créé afin d'établir des
relations commerciales avec le Nouveau Monde.
Dès 1524, c'est du Havre que l'explorateur florentin, Giovanni Verazzano, missionné par François 1er, s'embarque pour découvrir une nouvelle route maritime vers l'Ouest et accoste sur les rives de la future Caroline du Nord. En 1562, c'est le capitaine Jean Ribault qui part du port havrais pour établir une colonie protestante en Floride. À la fin du 16e siècle, les relations commerciales entre Le Havre et l'Amérique s'intensifient. Cuirs, sucre et tabac américains transitent par le port normand.
Dès 1524, c'est du Havre que l'explorateur florentin, Giovanni Verazzano, missionné par François 1er, s'embarque pour découvrir une nouvelle route maritime vers l'Ouest et accoste sur les rives de la future Caroline du Nord. En 1562, c'est le capitaine Jean Ribault qui part du port havrais pour établir une colonie protestante en Floride. À la fin du 16e siècle, les relations commerciales entre Le Havre et l'Amérique s'intensifient. Cuirs, sucre et tabac américains transitent par le port normand.
Au 18e siècle, la guerre d’indépendance américaine, entre insurgés et britanniques, accroît l'activité portuaire du Havre. En 1779, des troupes, des munitions et des armes y sont embarquées et envoyées vers les nouveaux États-Unis. Dès 1784, la première ligne régulière maritime "Le Havre-New York" entre en service. L'année suivante, Benjamin Franklin, le représentant du gouvernement américain en France, fait escale au Havre. En 1831, l'homme politique et historien, Alexis de Tocqueville s'y embarque pour aller étudier le système pénitentiaire américain et en revient avec les informations qui lui servent à rédiger son best-seller "De la démocratie en Amérique".
Le port du Havre en 1776 |
Entre la fin du 19e siècle et le début du 20 siècle, mise à part la guerre de Sécession qui ralentit les échanges, Le Havre connaît son âge d'or, durant lequel la ville se développe. Suite à l'abolition de l'esclavage, son port a délaissé la traite des Noirs, mais demeure un point de passage obligé pour les candidats à l'émigration vers l'Amérique. En 1913, 20% des passagers quittant Le havre ont pour destination les Etats-Unis. C'est le début des grands voyages transatlantiques, qui font la fierté des Havrais. En 1935, le paquebot "Normandie", alors le plus grand du monde, relie le Havre à New-York. Mais, les menaces de la seconde guerre mondiales se profilent à l'horizon.
Durant
la seconde guerre mondiale, le port normand est la cible de plus
d'une centaine de bombardements des Alliés. Car, les Allemands y ont
implanté une base navale fortifiée, afin de préparer l'invasion de
l'Angleterre. Avant de quitter la ville, ils en détruisent les
infrastructures portuaires, minent la rade et l'estuaire et coulent
350 navires. Mais, en septembre 1944, afin de favoriser la
progression des troupes débarquées en Normandie, trois mois plus
tôt, les Alliés bombardent le centre-ville et le port. Le bilan est
lourd : 5 000 morts, 150 hectares totalement
rasés. Le Havre est la grande ville la plus détruite de France.
La
destinée américaine du port prend fin, en 1974, avec l'arrêt de la
ligne Le Havre-New-York, à bord du paquebot France, seulement quatre
traversées ayant eu lieu depuis. En juin 2017, à l'occasion
des 500 ans de sa fondation, la ville a renoué avec les voyages
transatlantiques, en proposant de relier Le Havre à New-York, à
bord du paquebot "Queen Mary 2", à l'occasion d'une course au large inédite.
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