dimanche 3 mars 2019

En 1969, Claude Nougaro chantait une sensuelle parodie de western


Ce 4 mars 2019, nous célébrons le 15e anniversaire de la disparition de l'auteur-compositeur-interprète Claude Nougaro, décédé en 2004, à l'âge de 74 ans, à Paris, des suites d'un cancer du pancréas. Commencée en 1954, en écrivant des chansons pour les autres, sa carrière démarre réellement en 1962. Deux ans plus tard, le toulousain traverse l'Atlantique pour se rendre au Brésil et en revenir en France avec des rythmes sud-américains. Ceux-ci s'exprimeront sur son album "Locomotive d'Or" (1973) et ses chansons, "Tu verras", "Bidonville", "Brésilien".

Entre temps, en 1969, sur une musique de Maurice Vander, Claude Nougaro propose "sa" version du genre western, avec sa chanson éponyme (vidéo ci-dessous). Car, il s'agit de la « parodie sexuelle d'un western, mettant en scène un cow-boy et son six-coups, objet de convoitise d'une femme Yankee plutôt délurée", précise Laurent Balandras, auteurs de "L'intégrale Nougaro - l'histoire de toutes ses chansons" (Editions Textuel). Pour les refrains de ce titre, c'est la chanteuse américaine de blues, Billie Poole, qui donne la réplique au "Petit Taureau" de Toulouse, "en l'interpellant d'un My God gospelisant qui contraste avec le dialogue cru des protagonistes."


 

Sa deuxième traversée de l'Atlantique, Claude Nougaro l'effectue en posant ses valises à New-York, pour y puiser une nouvelle inspiration, après la déception de son album "Bleu, Blanc, Bleu" (1985), qui le voit abandonné par sa maison de disque. Cet "exil" américain permet au chanteur de renouer avec le succès, avec l'enregistrement de l'album "Nougayork" (1987), sous la direction du marseillais Philippe Saisse, implanté aux Etats-Unis. La chanson éponyme, aux sonorités résolument rock, devient l'un des plus grands tubes de Nougaro, récompensé en 1988 par les "Victoires de la musique" du meilleur album et interprète masculin, et relance sa carrière. Un an plus tard, le toulousain récidive avec l'album "Pacifique", sur lequel il chante, pour la deuxième fois, sa ville rose natale, sur "Toulouse to Win". Et c'est accompagné de musiciens américains, que Nougaro se produit au Zénith de Paris, la même année. Rien d'étonnant à cela, puisque les sonorités jazz de Louis Armstrong, Charlie Mingus, Thelonious Monk, Dave Brubeck ou Sonny Rollins, lui avaient déjà permis de mettre en musique ses paroles chaloupées.


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