Cette
superbe compilation contient 14 des plus belles et des plus sombres chansons de
la musique Americana actuelle, qui se veut un retour à l'authenticité du folk et de la country. C'est la journaliste musicale américaine - et également musicienne - Sylvie Simmons, qui a effectué la sélection des titres de ce CD, qui fait suite à un premier volume, publié en 2010. Si les chansons de ce "Rough Guide Americana volume 2" parlent
de chiens égarés, de belles voitures, de motos, voire de religion, ils évoquent surtout des liaisons amoureuses torturées ayant mal tourné.
A part James McMurtry, fils de l'écrivain américain, déjà vieux routard de la musique Americana, on découvre dans cet album des compositeurs de grand talent, mais moins connus en France. Et même, si chacun d'entre eux possède sa propre personnalité, le ton de ce CD reste somme toute assez homogène et donc plaisant.
C'est le groupe Giant Sand, basé à Tucson (Arizona), qui ouvre cette compilation, avec un "Man On A String", à la voix grave sur un mid-tempo entêtant (voir vidéo ci-dessous). C'est ensuite, la voix haut perchée de Patty Griffin - qui n'est pas sans rappeler celle de Lucinda Williams - qui évoque son "Wild Old Dog" (voir vidéo ci-dessous). Le rythme s'accélère avec un auteur de la scène folk indépendante, Noah Gundersen, et son "Boathouse", interprété avec sa soeur et son frère.
On passe à la vitesse supérieure, sur un rythme de bluegrass, avec "52 Vincent Black Lightning", chanté par Robert Earl Keen, évoquant un modèle de moto de course des années 1950. Plus plaintif avec son violon, un "Tienes Mi alma En Tus Manos" de Sean Taylor, enregistré au Texas. Puis, une reprise de "Milk Train", un standard des Everly Brothers des années 1960, par Dawn McCarthy and Bonnie "Prince" Billy. Le californien Chuck Prophet nous plonge dans le rockabilly avec son "I Felt Jesus". Ma préférence va au "Saint On A Chain" de Stone Cupid with Julie Christensen, avec sa ligne de guitare endiablée. Le septuagénaire de Caroline du Nord, Malcom Holcombe, figure du folk underground, nous raconte, de sa voix rauque, une histoire au coin du feu, "Words of Winter". Enfin, la louisianaise Mary Gauthier, également écrivaine de nouvelles, clôt cette compilation avec un "Oh Soul" acoustique, évoquant le bluesman noir, Robert Johnson.
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