C'est un Neil Young particulièrement en forme qui s'est produit, le 23 juin 2016, à l'AccorHotels Arena de Paris. Vétu d'un T-Shirt barré d'un "EARTH" (Terre), titre de son nouvel album de reprises mixées avec des cris d'animaux, le chanteur canadien, accompagné par le groupe "Presence of the Real", a offert au public français un concert de 2h40, d'une très grande qualité et d'une impressionnante énergie. Comme en écho à son brûlot "The Monsanto Years", contre la société productrice de pesticides et d'OGM, Neil Young a joué la presque intégralité de l'album "Harvest" (Récolte) qui l'a fait connaître en France, en 1972. De "Heart of Gold" à "Words", en passant par "Out of the week-end", "Old Man" et "Alabama". Ensuite moment d'intense émotion, avec une interprétation au piano de la chanson de Piaf, "La vie en rose", par l'un des fils du chanteur américain de country Willie Nelson, guitariste de "Presence of the Real". Une allusion à peine voilée aux derniers évènements tragiques ayant frappé Paris. Neil Young s'est même adressé au public en français : "Comment allez-vous les amis ? Savez-vous que j'ai une amie canadienne française ? " Et le chanteur canadien, connu pour sa défense des agriculteurs américains, avec le festival "Farm Aid", a remercié les agriculteurs français et européens pour la préservation de leur fermes et d'un sol propre. Ensuite, la musique a repris ses droits, avec plusieurs titres de l'album "The Monsanto Years", puis Vampire Blues, Country Home, Everybody knows this is nowhere et un titre du tout premier album solo de Neil Young, "I've been waiting for you" (1969), ce qui est plutôt rare. Le final fut grandiose et électrique avec un "Rockin' in the free world" endiablé où les jeunots de "Presence of the Real" n'avaient pas à rougir, comparés aux vétérans du "Crazy Horse", le "side band" historique de Neil Young. La tournée européenne du chanteur canadien se termine le 23 juillet 2016 en Autriche.
Reportage d'Herve CIRET
Interview de Neil Young par Michka Assayas sur France Inter recommandée par Maelle Jary
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