Des Indiens des nations Acoma (Nouveau Mexique) et Hupa (Nord-Ouest de la Californie) réclament l'annulation de la vente aux enchères, par Eve Auction, le 30 mai 2016, chez Drouot à Paris, de 500 objets
sacrés, notamment Hopi et Zuni, et leur restitution. Afin de contester cette vente, les chefs des tribus concernées - soutenus par le musée des Amérindiens à Washington, les
ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères américains - ont appelé les français et les autorités françaises à "respecter la valeur de nos anciennes croyances traditionnelles, en arrêtant cette vente et en nous restituant ces objets".
Poupées Kachina, masques, bâtons, pipes et figurines cérémonielles, boucliers, bijoux, poteries, vanneries, pointes de flèche, coiffes, tapis et couvertures constituent l'essentiel du lot mis en vente. "Ce
ne sont pas des œuvres d'art, mais des pièces religieuses qui
nous sont chères et quand elles partent, c'est comme si on nous
enlevait une partie de nous-mêmes", précise Kurt Riley, le gouverneur d'Acoma Pueblo, village habité depuis le 12e siècle par des Amérindiens.
La requête de ces tribus indiennes n'est pas nouvelle. Cela fait trois ans que des ventes aux enchères d'objets amérindiens sont organisées sur Paris. Jusqu'ici, la justice française a refusé
de les annuler, après saisine des tribus concernées, estimant que ces ventes étaient tout à fait légales. En revanche, aux Etats-Unis, la vente d'objets sacrés amérindiens - qui peut atteindre plusieurs centaines de milliers d'euros - est très contrôlée. Ce qui a permis à certaines tribus de les récupérer. Mais la législation américaine n'interdit pas
explicitement l'exportation de tels objets.
Consulter les photos des objets mis en vente le 30 mai 2016, à 13h30, chez Drouot Richelieu - 9, rue Drouot - Paris 9e
Acoma Pueblo (Nouveau-Mexique) |
Hupa Valley (Nord-Ouest Californie) |
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