Dans le cadre l'exposition de photographies sur les Indiens et la Nature, à la Maison des Etats-Unis, à Paris, rencontre avec la journaliste et écrivaine, Françoise Perriot, qui y anime une conférence sur ce thème, le 12 avril 2016, à 19h.
"Les Indiens ont une vision beaucoup plus profonde que nous, européens, de la nature", explique Françoise Perriot. "Pour nous, les paysages, c'est seulement ce que nous en voyons. Alors que pour les amérindiens, ceux-ci représentent leur passé, ce qu'ils sont au plus profond de leur coeur et incluent les relations qu'ils entretiennent avec tous les éléments présents dans ces paysages. Car, eux-mêmes en font partie intégrante."
Au travers de ses écrits et de ses interventions publiques, la journaliste veut rétablir une certaine vérité et briser des mythes qui ne sont en réalité que les projections de nos désirs d'européens. "J'essaie de parler des différentes techniques de chasse que les amérindiens utilisaient, de leur agriculture, de la manière dont ils ont modelé leur environnement et comment ils ont été modelés par lui, dans le passé et jusqu'à aujourd'hui."
Comme le révèle Françoise Perriot, dès le 18e siècle, en Ontario, Blancs et Indiens Cree se sont regroupés pour interdire la chasse au castor, afin que cette espèce puisse se repeupler. Car, c'était l'un des premiers animaux à souffrir des excès de la chasse à la fourrure.
Evoquer le rapport des Indiens avec la nature implique de parler de leurs lieux sacrés et des cérémonies célébrées pour vivre en harmonie avec cette nature. "C'est important pour les Indiens de préserver ces territoires sacrés, sur lesquels reposent leur mythologie, leur culture. Car, de ce fait, ils perdraient la possibilité de transmettre cette mythologie et cette culture aux générations futures."
Spécialiste des
Indiens d'Amérique du Nord, auteure de plusieurs ouvrages et organisatrice d'expositions, Françoise Perriot a vécu quatre
ans au Montana, avec des hommes de la nature, des Indiens, des
ranchers, des cow-boys et des trappeurs.
L'exposition "Les Amérindiens et la Nature" (jusqu'au 12 mai 2016) réunit des clichés réalisés entre 1870 à 1910, par ceux que les Indiens surnommaient "Les attrapeurs d'ombres". Des photographes ayant sillonné des territoires inconnus, afin de témoigner du caractère
spectaculaire des paysages, des scènes de vie et des portraits de ces
Indiens, alors en voie de disparition.
La Maison des Etats-Unis - 3 rue Cassette 75006 Paris - 01 53 63 13 43 - conferences@maisondesetatsunis.com
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