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dimanche 20 mars 2016

Un éditeur américain à l'assaut du marché français


Nous vous faisons vivre l'édition 2016 du salon du livre de Paris (17-20 mars), à travers le regard d'éditeurs et d'auteurs américains ou écrivant sur l'Amérique et présents à cet évènement. 


Ariel Tachna et Elizabeth North
Le salon du livre de Paris est l'occasion pour les éditeurs américains de faire connaître leurs publications, grâce au soutien de l'ambassade des Etats-Unis en France.  Fondatrice et directrice de Dreamspinner Press, basée en Californie, Elizabeth North s'est intéressée au marché français de l'édition, suite à une sollicitation d'éditeurs hexagonaux. "Des éditeurs français nous ont demandé de leur vendre les droits de nos livres en anglais. Nous avons regardé les ventes réalisées en France de nos livres en anglais et leur volume nous a incité à traduire nous-même nos livres." Il y a quatre ans et demi, Dreamspinner a donc créé un département de traduction, non seulement pour publier des ouvrages en français, mais également, en allemand, italien et espagnol. "Nous n'avons pas de difficulté à vendre nos livres en France, car ceux-ci sont particulièrement bien accueillis par le public français, car ils sont disponibles dans le réseau des grandes enseignes françaises du livre." Les livres publiés par Dreamspinner sont des livres de romances gay qui abordent tous les genres littéraires, de la science-fiction au roman historique.


"Quelque soit le pays, il n'y a pas de différence dans les sujets abordés par nos publications. La seule repose sur la manière de lire. Aux USA, les lecteurs font énormément appel au numérique qui représente 90 % de nos ventes en anglais. Alors qu'en France, celles-ci se répartissent pour moitié entre le numérique et le papier." Il y a quatre ans, Dreamspinner a commencé à publier ses ouvrages en numérique,  car ce type de support ne nécessitait pas de diffuseur et, depuis un an, au format papier, afin de satisfaire les lecteurs privilégiant ce support.   

"La seule difficulté pour nous, c'est la traduction, notamment avec les jeux de mots, car l'humour américain n'est pas facilement transposable dans les autres langues. Car, même s'il pouvait lire en anglais, le public ne comprendrait pas certaines allusions. De ce fait, la traduction est aussi importante que le texte original, car si l'on altère l'esprit de l'auteur, la portée du livre s'en trouve également amoindrie." Pour cette maison d'édition californienne, la difficulté est donc de trouver des traducteurs capables de préserver le style de l'auteur et de rendre les jeux de mots accessibles à un public non anglophone ne connaissant pas la culture anglaise, américaine ou australienne. Dreamspinner reçoit l'aide de l'ambassade des USA en France. Notamment, à travers la mise en relation avec des éditeurs européens.

Traduction simultanée de l'interview d'Elizabeth North par Ariel Tachna, coordinatrice de traduction chez Dreamspinner

A lire également L'Amérique au salon du livre de Paris                                                     Reportage et photo : Herve CIRET

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